Le beau gosse du cinéma français s’apprête à incarner Yves Saint Laurent dans le biopic que consacre Bertrand Bonello au grand couturier. Mais Gaspard Ulliel aurait aussi accepté – sans hésiter – de jouer le Van Gogh de Pialat.

Si vous étiez quelqu’un d’autre, vous seriez…

J’aurais aimé être un grand peintre. Enfant, je passais énormément de temps à dessiner. Mon père, styliste de mode, a toujours peint, c’est lui qui m’a transmis cette passion. Aujourd’hui, je conserve encore quelques pinceaux, même si je ne m’en sers que très rarement.

Une matière que vous aimez toucher ?

Le cuir, dont j’aime à la fois le toucher et l’odeur. Je possède un canapé avec les veines de l’animal, c’est très particulier, doux et rugueux. Quand j’étais petit, mes parents avaient une vieille Coccinelle. L’intérieur cuir de la voiture sentait très fort, j’adorais cette odeur.

Regrettez-vous des rencontres qui ne se sont pas faites ?

Pour mon rôle dans Hannibal Lecter. Les origines du mal, il était question que je rencontre Anthony Hopkins. Cela m’excitait beaucoup. Sinon, j’adorerais tourner avec Gus Van Sant. Par le passé, il m’a déjà proposé des projets que j’ai déclinés. Je le regrette un peu.

Un prétendu chef-d’oeuvre qui vous irrite ?

Les colonnes de Buren, au Palais-Royal, à Paris. Je suis insensible à ce travail en particulier que je trouve, in situ, à l’encontre des lois de l’harmonie et du bon sens.

Quelle est la question que l’on vous a le plus posée ?

 » Hé ! c’est pas toi, l’acteur qui a joué dans Hannibal ? Comment tu t’appelles, déjà ?  » Ce n’est pas très délicat, c’est même brutal, bien que plutôt bienveillant.

Un film dont vous auriez aimé être le héros ?

Van Gogh de Pialat. Ce personnage de Vincent Van Gogh me hante, même si c’est aussi très lié à l’interprétation de Jacques Dutronc. J’aurais accepté le rôle sans hésiter comme je l’ai fait pour Yves Saint Laurent, malgré ma nature très prudente.

Ressemblez-vous à votre personnage indépendant et casse-cou de Tu honoreras ta mère et ta mère, de Brigitte Roüan, à l’affiche en France ?

Balthazar n’a pas vraiment d’attaches, il est distant et éloigné géographiquement de sa famille, à laquelle il reste néanmoins très lié. Je me retrouve dans son côté indépendant et solitaire. J’ai besoin des autres, mais, pendant longtemps, je me suis persuadé que je pouvais évoluer tout seul. J’ai toujours tendance à prendre de la distance par rapport à ce que je vis.

MINA SOUNDIRAM

 » J’AURAIS AIMÉ ÊTRE UN GRAND PEINTRE.  »

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