La révélation d’ Avatar est une superwoman. Actrice bluffante, elle est aussi une femme de conviction. qui assume sans complexe son goût pour la mode. Une lauréate de rêve pour le prix MaxMara Face of the Future® 2010.

La peau bleue, le regard d’or d’un prédateur et une longue queue bien pratique pour se balancer dans les branches ou diriger des dragons volantsà Sur grand écran, Zoe Saldana a fait sensation en 3D dans le rôle de Neytiri, la fille du chef de la tribu des Na’vi. En vrai, l’actrice est plutôt frêle, a les cheveux tressés et porte des leggings en cuir noir. So sweet : tous ceux qui ont eu l’occasion de la rencontrer s’accordent sur ce point.

Son apparition dans Avatar, de James Cameron, le plus grand succès au box-office de l’année écoulée et l’avalanche de rôles qui lui sont aujourd’hui proposés pourraient laisser croire qu’elle est devenue une star du jour au lendemain. Pourtant, rien n’est moins vrai. L’actrice, âgée de 32 ans, a passé la plus grande partie de son enfance dans le Queens, à New York. À l’âge de 10 ans, le décès inopiné de son père l’amène à rejoindre sa famille en République dominicaine, où elle suit des cours à l’Espacio de Danza. À son retour à Big Apple, sept ans plus tard, sa passion pour la danse et le théâtre lui vaut un rôle de ballerine dans Danse ta vie de Nicholas Hytner (2000) . Elle joue ensuite dans Pirates des Caraïbes – La Malédiction du Black Pearl de Gore Verbinski (2003), Le Terminal de Steven Spielberg (2004), Black/White de Kevin Rodney Sullivan (2004) et Star Trek de J.J. Abrams (2009).

L’un dans l’autre, la préparation très physique et le tournage d’ Avatar ont pris près de trois ans. À l’écran le résultat est bluffant. Sa capacité à feuler comme une bête blessée tout en dégageant la sagesse d’un humanoïde à l’intelligence supérieure s’impose comme une réelle performance artistique :  » chaque mouvement, chaque expression venait de nous, les acteurs, même s’ils étaient ensuite captés par des senseurs, ou que sais-je ?  » Sa prestation a en tout cas convaincu MaxMara de lui attribuer le prix Face of the Future® 2010 qui couronne chaque année une jeune actrice pour un style et une carrière correspondant à l’idéal féminin de la griffe italienne.

Si la mode joue un rôle important dans sa vie ?  » J’ai longtemps été un peu garçon manqué, ne portant que des jeans et des tee-shirtsà Mais depuis que mes finances me le permettent, je prends plaisir aux belles matières et aux coupes étudiées. J’ai un grand respect pour le travail des créateurs. Ce sont de vrais artistes, au même titre que les bons réalisateurs.  » Vêtue d’une glamoureuse robe blanche signée MaxMara, l’étoile montante a illuminé la soirée des Women in Film Crystal + Lucy Awards®, en juin dernier, à Los Angeles, qui, annuellement, sacre les personnalités féminines ayant marqué le 7e art. Et c’est dans ce cadre prestigieux qu’elle a reçu son prix Face of the Future® 2010.

Des trophées spécifiques pour les femmes dans l’univers du cinéma ? Les Academy Awards ne suffisent-ils donc pas ? Zoe Saldana laisse échapper la fumée de la cigarette qu’elle a allumée d’un air coupable – personne n’est parfait, n’est-ce pas ?  » Non, des récompenses comme le Crystal + Lucy Awards® sont réellement nécessaires, quand on songe qu’il aura fallu attendre 2010 pour qu’une femme (Kathryn Bigelow pour Démineurs) décroche enfin l’Oscar du meilleur réalisateurà et qu’il y a encore beaucoup moins de rôles féminins que masculins au cinéma. Les femmes ont toujours dû se battre pour être reconnues à part entière dans ce secteur. Mais, aujourd’hui, il y a des réalisatrices, des productrices, des femmes scénaristes et techniciennesà Une bonne raison de faire la fête ensemble et de se lancer mutuellement des fleurs !  »

Les actrices qui l’ont inspirée, elle ? Clara Bow, la  » It girl  » du film muet, indépendante, issue d’un milieu marginal et atteinte de troubles psychiatriques.  » Je suis impressionnée par la manière dont elle s’est battue, à une époque où les femmes n’avaient même pas le droit de vote. Idem pour Billie Holiday. Sinon, j’aimerais un jour pouvoir me comparer à la Jane Fonda des années 70, Whoopi Goldberg, Meryl Streep ou Glenn Closeà Des actrices dont la personnalité est aussi importante que le physique. Et si je dois encore me déshabiller devant la caméra, je veux savoir pourquoi. « 

Linda Asselbergs

Les créateurs de mode sont de vrais artistes, au même titre que les bons réalisateurs.

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