L’idée vient de France, le projet est fondamentalement européen et coopératif : FranceDanse Europe mise en effet sur les partenariats pour valoriser la danse contemporaine… à travers toute l’Europe. Huit compagnies présenteront ainsi dix spectacles durant quatre semaines, mêlant langages et musiques actuelles, vidéo, partitions classiques et danseurs d’autres contrées et continents. Petit tour d’horizon.

Dans  » Journal d’un inconnu « , Josef Nadj explore les musiques traditionnelles de Hongrie, Roumanie et du Mexique, dans un soliloque onirique et fragile racontant le désarroi existentiel de deux de ses amis ayant mis fin à leurs jours.

Véritablement traversée par le mouvement, Mathilde Monnier livre un  » Publique  » concentré d’énergie pure. Une sorte de cri poussé par tous les bouts de corps, à la fois enragé et doux, susceptible de brouiller les pistes des identités.  » Encyclopédie des tendances souterraines  » : le Système Castafiore mêle les répliques des philosophes aux conversations de bistrot pour un spectacle expérimental qui conjugue le mouvement à l’envie de refaire le monde. Composé de quatorze danseurs du Mali, Bénin, Nigeria et Sénégal,  » Le Sacre du printemps  » ( photo) bouscule la célèbre partition de Stravinsky pour célébrer un nouveau sacre.

Une soirée en deux temps, commençant par  » Le Récital de  » non seulement  »  » et suivie de  » Fuera de Compas « , emmène le public dans des ambiances jazzy et masculines avant de revisiter le célèbre flamenco, étouffé parfois par le tourisme culturel.

Mathilde Monnier et Christine Angot jettent en pâture à la scène leurs origines bourgeoises dans  » La Place du singe « . Une démarche qui interroge la société, ses codes, ses statuts, ses conventions.

Dans  » Des gens qui dansent « , l’artiste Jean-Claude Gallotta poursuit sa quête d’une danse sans fard ni artifice, composée de gestes directs et clairs, de mouvements incessants qui disent la vie.

Exploration des textes et musiques du dernier album  » Robots après tout  » du chanteur Philippe Katerine,  » 2008 Vallée « , orchestré, encore, par Mathilde Monnier se révèle être pop et légèrement hippie, utopique et purement fictif.

 » Erection « , enfin, conte le passage d’un être en position couchée à la position debout, du statut de batracien à celui de bipède. Pierre Rigal y dévoile l’animalité, l’humanité et la socialité de l’homme avec poésie et vitalité.

Jusqu’au 28 mars, à Bruxelles, Théâtre 140 (02 733 97 08), Théâtre de la Place (04 342 00 00), Wolubilis (02 761 60 30), palais des Beaux-Arts (02 507 82 00), Les Halles (02 227 59 60), et au Théâtre de Namur (081 22 60 26).

Marie Liégeois

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