Chaleureuse, authentique, conviviale et rassurante, la maison en bois conjugue tous les atouts. Elle synthétise à merveille les nouvelles valeurs de l’art de vivre : bien-être et tranquillité, notamment. Voici une belle démonstration dans le Brabant wallon.

Le paysage doucement vallonné de Lasne égrène à l’infini ses fermettes coquettes et ses villas cossues. Soudain, le regard est frappé par une construction différente, aux volumes gracieux et sophistiqués. On remarque la façade lumineuse, panachant les briques et le bardage de bois, peints en blanc. Des fenêtres généreuses, joliment quadrillées, apportent du rythme et de la fantaisie. Tout autour flotte un parfum d’ailleurs et de nostalgie. On se sent transporté vers les grands espaces de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est des Etats-Unis, où ce type de maisons fait florès depuis deux siècles. En Belgique, les premières habitations en bois ont fait leur apparition il y a une vingtaine d’années. Considérées, au début, comme audacieuses et trop originales, elles véhiculaient aussi un style de vie singulier, un brin snob. Avec le temps, elles se sont multipliées. On commence à mieux les connaître et les apprécier. Vues de plus près, il est vrai qu’elles dégagent un art de vivre serein et plein de chaleur, une ambiance très agréable, empreinte d’une grande simplicité.

On visite cette belle maison du Barbant wallon en compagnie de son ancien propriétaire… qui est aussi son constructeur. Marc le Grelle a une double formation d’architecte et d’ébéniste. Passionné par le bois, il a dirigé de grosses menuiseries spécialisées dans la décoration haut de gamme, puis a eu l’idée de se lancer dans la construction de maisons en bois. Sa société, appelée aujourd’hui US Home, a été créée en 1979. C’est en 1990, en collaboration avec l’architecte Nicolas de Liedekerke, qu’il a dessiné cette habitation pour sa famille.  » Après notre installation, il arrivait très fréquemment que les inconnus sonnent à notre porte, raconte Marc le Grelle. Surpris par la silhouette inhabituel et novatrice de la maison, ils souhaitaient la découvrir de l’intérieur. Nous répondions toujours positivement à ces demandes. Les visiteurs quittaient les lieux vraiment séduits par le confort et l’atmosphère chaleureuse de la maison. Les propositions de rachat n’ont pas manqué…  » Marc le Grelle et les siens ont tenu bon pendant une bonne dizaine d’années. Et puis, un jeune couple a sonné à la porte. Lors de la visite, une complicité particulière s’est établie. On a pris l’apéro, puis on a dîné ensemble… La vente a été décidée en deux temps trois mouvements et la famille Lemerle a pris rapidement possession des lieux.

La maison est bâtie à la lisière d’un terrain plat de 22 ares. Le jardin se prolonge par de vastes prairies, non bâtissables, qui permettent à la vue de s’échapper très loin, vers une superbe perspective verte, bordée par des rangées d’arbres. A l’intérieur, le bois est omniprésent. Au sol, il est naturel. Les lattis qui recouvrent les murs et les plafonds ont été peints en blanc. Dans les pièces à vivre du rez-de-chaussée, articulées autour de l’escalier, la circulation est libre et fluide. On passe aisément du hall d’entrée, vers le salon, la salle à manger, la cuisine et la terrasse ou vice versa. Le superbe plancher est en chêne, patiné et traité pour un entretien à l’eau. Pour le rendre plus  » authentique « , les planches n’ont pas été collées sur du béton, mais fixées sur des lambourdes. Lorsqu’on circule, elles émettent de légers et agréables craquements, comme dans un château ou dans un vieil appartement parisien. Les pièces ont des dimensions très généreuses et se caractérisent par des volumes tranquilles.

Les nouveaux propriétaires ont choisi une décoration en phase avec l’architecture. De profonds canapés blancs, des tapis en fibre naturelle, quelques meubles anciens, soulignent davantage encore la beauté et la sérénité des espaces. Toutes les pièces û le salon, la salle à manger et la cuisine û donnent sur la terrasse, en partie couverte, et sur le jardin.  » J’applique ce concept dans toutes les maisons que nous construisons, souligne Marc le Grelle. Il apporte un côté très convivial, même en hiver. La terrasse est un élément très important dans ce style de maison.  » On admire les petits détails, pleins de raffinement. Les portes vitrées sont équipées de verres biseautés. Les portes pleines sont ornées de belles moulures à l’ancienne, mais réalisées avec des techniques modernes. L’escalier, typique de la Nouvelle-Angleterre est ergonomique, confortable et bien pensé. Avec, à la clé, une belle esthétique intemporelle. Deux balustres sont fixés sur chaque marche. Les barreaux ne sont pas ronds, ce qui leur donnerait un look  » vieux jeu « , mais carrés. L’ensemble est mis en valeur par des trémis (des espaces relativement larges), dégagés entre l’escalier et la balustrade de palier. Histoire d’ajouter une touche d’élégance et d’agréables perspectives. L’étage est judicieusement divisé en deux zones : celle des parents et celle des enfants. Partout, on remarque une grande attention apportée au confort, à la fonctionnalité et à l’ergonomie. Dans chaque chambre, de vastes placards sont intégrés dans les murs. Les salles de bains sont spacieuses, les rangements multiples. La liberté de mouvements est infinie, il y a de la place pour tous et, en même temps, chacun peut jouir d’une intimité certaine. Tout l’intérieur embaume subtilement le bois, l’ambiance est douce, paisible et feutrée. Cette maison qui n’a que quatorze ans a acquis une séduisante patine. D’autres avantages ? Citons, pêle-mêle, une excellente isolation thermique, un environnement idéal pour la santé, sans la moindre trace d’humidité, une grande rapidité de construction (entre 3 et 4 mois) et un espace prêt-à-vivre dès le premier jour. Sans oublier le  » plus  » nostalgique : habiter une maison construite dans les règles d’art à l’ancienne. Tout est 100 % bois. Il n’y a pas de poutres métalliques et tous les assemblages sont effectués à queue-d’aronde. Conclusion ? La maison ne bouge pas et ne subit aucun tassement. Elle pourra vivre très longtemps et se transmettre de génération en génération…

Barbara Witkowska Photos : Laurent Brandajs

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