Barbara Witkowska Journaliste

Lorenz Bäumer est un créateur fécond, éclectique et étonnamment polyvalent. Installé depuis dix ans déjà à la place Vendôme, à Paris, ce joaillier lance une collection de montres, s’expose à New York et vient de doubler la surface de ses salons où ses opus spectaculaires sont superbement mis en scène.

Son actu. La prestigieuse Forbes Gallery de New York (qui accueille le National Jewellery Institute) consacre en ce moment, et jusqu’au 16 juin prochain, une belle rétrospective à Lorenz Bäumer qui révèle, à travers 154 pièces, son brillant parcours. Par ailleurs, sa superbe et toute nouvelle collection de montres, simplissime et superbement dessinée, se distingue par ses cadrans, décorés de différents daguerréotypes (ancêtres de la photo). Les 15 motifs (mappemonde, Lune, Terre, place Vendôme, crâne humain, chiffres arabes et romains…) sont de vrais daguerréotypes, réalisés selon les techniques originelles mises au point en 1837 par Louis Jacques Daguerre. Chaque modèle est édité à 88 exemplaires. Il est aussi possible de créer un cadran personnalisé.

Ses bijoux.  » On vient chez moi, pour se faire plaisir, annonce Lorenz Bäumer. C’est une forme d’échange.  » Le joaillier travaille donc comme un sculpteur. Toutes les pièces sont uniques et il n’y a pas de collections. Trois thèmes reviennent constamment. Le thème Poète est empreint d’une signification, d’un sens caché, comme par exemple ces boucles d’oreille Bonheur en or blanc, entièrement pavées de diamants et terminées par deux rubellites (tourmalines). Le thème Jardinier s’inspire de la nature, les bagues s’appellent Oursin, Pensée ou Poisson. Le thème Architecte, lui, interprète des lignes pures et géométriques, admirablement présentes dans ces boucles d’oreille inspirées des mobiles de Calder.

Son parcours. Fils d’un diplomate allemand et d’une Française, Lorenz Bäumer a toujours aimé les projets, dans tous les domaines.  » J’aime construire, dit-il. D’où mon choix de faire des études d’ingénieur, avec option :  » innovation, conception, production « .  » Ce bagage lui a ouvert toutes les perspectives. Pour commencer, il s’est lancé dans la création de mobilier,  » rien que des choses extraordinaires « , que l’on peut toujours admirer dans ses salons de la place Vendôme. Puis il s’est orienté vers des pièces aux volumes plus petits qui se prêtent à la répétition, à savoir des bijoux de fantaisie. En 1992, une cliente l’incite à créer de la joaillerie. Chiche ! Le défi a été admirablement relevé. Quinze ans plus tard, il a doublé la surface de ses salons pour accueillir une clientèle de plus en plus nombreuse prête à partager avec lui la passion du beau qui est  » une promesse de bonheur « .

Carnet d’adresses en page 92.

Barbara Witkowska

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content