Elles sont nouvelles, ou presque, sur la scène belge des accessoires. Zoom sur cinq designers au talent prometteur, révélatrices d’un intérêt croissant pour le secteur.

Il n’y a pas qu’en mode que la Belgique a la cote. Dans le domaine des bijoux, même si leur aura est sans doute plus confidentielle que celle d’un Dries Van Noten ou d’un Raf Simons, une nouvelle génération de créatrices talentueuses émerge et commence à s’imposer, dans la lignée de griffes noir-jaune-rouge comme Wouters & Hendrix, Olivia Hainaut, Anne Zellien, Isabelle Lenfant, Christa Reniers ou Les bijoux de Marie-France, déjà installées avec succès, depuis plusieurs années.

Plus près de nous dans le temps, s’est lancée Céline d’Aoust, qui propose un magnifique travail sur la tourmaline et ses nuances aussi colorées qu’infinies (lire par ailleurs). Vanessa Tugendhaft, Belge vivant à Paris, s’est également forgé une jolie réputation, en propageant la mode du diamant monté sur fil, à porter tous les jours au poignet. Question label, pointons encore Diamanti Per Tutti et ses bijoux ultragraphiques, I.Ma.Gi.N Jewels et ses pièces fines à prix doux, ou encore The Sweet Box, dont le principe, simple, permet de combiner à l’envi un éventail de bagues à la pierre colorée. Et puis, il y a également des jeunes femmes, dont nous avons voulu mettre en avant le parcours et le récent travail d’artisanat, à l’instar de Joy Debauve, Sara Esther, Kim Mee Hye, Lore Van Keer et Karolin Van Loon.

 » Que ce soit dans la gastronomie ou la bijouterie, apparaît une série de trentenaires qui entreprennent, constate Sophie Helsmoortel, à la tête de la boutique ixelloise Cachemire Coton Soie. Une belle énergie est en train d’émerger ; on ne peut que les encourager.  » Dans l’une de ses vitrines, la Bruxelloise propose depuis peu les nouveautés pensées par Studio Karolin et Sara Esther.  » L’idée est de valoriser des créateurs qui ne sont pas encore trop connus, de leur offrir une place dans l’écrin particulier qui est le mien, afin de présenter leur travail auprès de clientes susceptibles de comprendre leur sensibilité. C’est un coup de pouce, à ma manière.  »

Du côté de l’historique joaillier Leysen, les pierres d’exception côtoient, depuis dix ans, des marques plus abordables, réunies sous l’enseigne L-Square. Fait majeur : une grande majorité de ces dernières sont belges.  » C’est un critère auquel nous sommes particulièrement sensibles, puisque nous sommes nous-mêmes bruxellois depuis 160 ans, explique Maxime Leysen, sixième génération à oeuvrer dans l’entreprise familiale. Non seulement ces griffes sont plus accessibles financièrement parlant, mais elles apportent aussi un univers qui dynamise notre maison et stimule notre créativité. En ce sens, c’est une réussite totale.  »

Dernière preuve de l’engouement pour les bijoux ? Le concept store anversois Verso vient d’inaugurer un corner qui leur est dédié et rassemble des marques comme Delfina Delettrez, Nikos Koulis, Cristina Ortiz ou Roberto Marroni, sans oublier la toute nouvelle ligne Anapsara, imaginée sur notre territoire.  » Les gens viennent dans notre boutique pour acheter une silhouette complète, et non plus seulement un simple vêtement « , justifient ses responsables. Tout, finalement, pour être belle jusqu’au bout des doigts ou à la pointe des oreilles. C.PL.

PAR CATHERINE PLEECK ET ANNE-FRANÇOISE MOYSON

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