L’actrice la mieux payée au monde est aujourd’hui l’égérie du nouveau rouge à lèvres Dior Addict, créé par Peter Philips. Une campagne pensée en étroite collaboration avec le directeur de l’image du maquillage pour la griffe. Secrets de tournage.

Quand Peter Philips raconte cette histoire, il aime y voir un petit clin d’oeil du destin. Sa route avait déjà croisé celle de Jennifer Lawrence en 2010, lors d’un shooting pour le magazine américain W. Sur le plateau, huit actrices prometteuses prennent alors la pause devant l’objectif du duo de photographes Inez et Vinoodh ; en backstage le maquilleur belge gère les palettes.  » Toutes les autres filles portaient un maquillage très naturel, se rappelle-t-il. Jennifer était la seule avec une bouche très rouge. Elle sortait du lot. Elle se souvient encore très bien de cette séance photo. Et la voilà qui est aujourd’hui le visage du premier rouge à lèvres que j’ai créé pour Dior !  »

Dans le spot à haute valeur cinématographique ajoutée, signé Craig McDean – difficile de zapper la référence au légendaire décroisement de jambes de Sharon Stone dans Basic Instinct, elle qui fut aussi égérie Dior il y a dix ans -, la belle, femme fatale comme jamais, assume son rôle d’icône du septième art d’aujourd’hui et se joue des codes glamour de la star hollywoodienne, qu’elle devient tout à coup jusqu’au bout de ses ongles peints. D’un geste assuré, celle qui décrocha son premier Oscar à 22 ans se passe sur les lèvres un bâton fuchsia de Dior Addict, l’une des quatre  » it shades  » qu’elle aurait choisies elle-même dans une collection de 35 nuances installées sur un grand comptoir.

TRAITS SCULPTÉS ET REGARD FÉLIN

 » Elle était comme une petite fille dans un magasin de bonbons, sourit Peter Philips. Elle a pris les tubes, a commencé à jouer avec eux et a mis de côté ses couleurs préférées, comme n’importe quelle femme le ferait. J’ai décidé de lui faire confiance.  » Le slogan  » Shine, don’t be shy  » de la nouvelle campagne, que l’on pourrait traduire par  » Brillez, ne soyez pas timide « , la fait plutôt marrer lorsqu’elle confesse face caméra, dans le petit film de présentation destiné à la presse,  » n’avoir aucune idée de ce que le mot timidité peut bien vouloir dire « . Quant au produit, il l’a bluffée,  » tellement brillant et facile à appliquer « , assure-t-elle. C’est que derrière le tube glossy à la fermeture magnétique se cache une prouesse technologique insoupçonnable : au coeur des initiales CD qui traversent le raisin de part en part, un gel ton sur ton composé d’un cocktail d’huiles apporte brillance et confort.

Sur le set, Jennifer Lawrence choisit ensuite sur le portant où l’attend une sélection de vêtements de la ligne Dior prêt-à-porter les tenues qui lui plaisent et jette finalement son dévolu sur une robe rose claire en jersey.  » Une couleur parfaite pour mettre en valeur un lipstick, note le directeur de la création et de l’image du maquillage Dior. Elle est vraiment magnifique dans cette robe, à l’image finalement de ce que doit être un bon rouge à lèvres : élégant mais aussi facile à vivre.  »

Pour la mise en beauté, les deux complices tombent rapidement d’accord.  » Jennifer venait de terminer le tournage du dernier X-Men Apocalypse pendant lequel elle était en bleu des pieds à la tête pendant des semaines, note Peter Philips. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa peau était traumatisée par les nettoyages à l’alcool quotidien, la pose de prothèses… Il fallait donc bien la nourrir et travailler la base.  » En matière de teint, l’actrice la mieux payée du monde – plus de 46 millions d’euros au cours des douze derniers mois – sait ce qu’elle veut : comme beaucoup d’Américaines, elle ne jure que par la technique du contouring qui sculpte les traits du visage en jonglant avec les ombres et les lumières. Peter Philips tient aussi à mettre en valeur son regard félin, ses sourcils bien présents sans qu’ils prennent le dessus sur la bouche pour autant. Elle rayonne. Son compliment d’ailleurs est sans appel.  » Peter Philips est un génie ! Il est tellement gentil, c’est un vrai bonheur de travailler avec lui. Je voudrais pouvoir l’emmener partout avec moi.  » On est prêt à parier que cette collaboration ne sera pas la dernière…

PAR ISABELLE WILLOT

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