Le musicien d’origine liégeoise revient avec un nouvel album sous son pseudo Jéronimo. Notre chroniqueur y démontre une fois de plus la fluidité de sa plume musicale.

On l’attendait depuis cinq ans, comment Zinzin est-il finalement né ?

Très vite, presque par accident. Lors d’un séjour au lac de Garde, les choses se sont déclenchées, j’ai écrit un premier texte et en quinze jours, j’avais tous mes titres. Quand une idée me vient, j’aime la boucler en deux heures, sinon je crains de perdre l’étincelle de départ. Ma technique est très  » Polaroid  » et tant pis si l’arrière-plan est un peu flou.

Vous connaissez l’angoisse de la page blanche ?

Après mon troisième album, sorti en 2008, il me fallait une pause. Cela faisait dix ans que j’étais la tête dans le guidon… Et puis les années ont passé et j’en venais à me demander si j’étais encore capable de composer. J’ai essayé plein de trucs pour retrouver l’inspiration, même les phrases découpées à piocher dans un chapeau ! Je pense toutefois que tout est une question de timing. Les textes sont en nous mais ils ne sortent que le moment venu, quand on est dans le bon état d’esprit.

Quelle chanson d’un autre auriez-vous aimé écrire ?

Place to be du guitariste britannique Nick Drake. Je l’ai découverte récemment et je m’entraîne depuis à la jouer.

Quel instrument voudriez-vous mieux dompter ?

La guitare, encore et toujours. Quand je vois un vrai guitariste sur scène, je me dis qu’il faut que je travaille plus.

Où rêveriez-vous de chanter ?

A Rhossili au pays de Galles, sur les collines dominant la plage, juste pour moi…

Quel talent avez-vous ?

C’est plutôt une capacité… Celle, par moments, d’être en éveil et de pouvoir, comme tous les artistes, transcrire en mots et en notes des émotions, des paysages, des moments de la vie.

Et celui que vous voudriez avoir ?

Celui de gérer mon quotidien de façon plus régulière. Il y a des jours que je zappe complètement parce que je suis avec ma guitare ou un carnet de notes. Et le désordre s’installe.

Le sujet qui vous fâche ?

La musique ! Mes copains partagent ma passion. On se connaît depuis toujours et je peux me mettre bêtement en colère lorsque nous avons des divergences sur un disque.

Que feriez-vous si vous n’étiez pas musicien ?

Avant, je bossais comme mécanicien dans une écurie de karting… Peut-être que je reviendrais aux sports mécaniques car il y a beaucoup de points communs avec la musique : l’effort à fournir pour y arriver, le regard du public, la relation avec les managers… et l’esprit de compétition.

Vous ne pourriez pas vivre sans…

Les autres ! Tout passe par les échanges, les regards, donner et recevoir…

Vous rêvez…

De vivre vieux pour continuer à faire ce que je fais. Et de ne pas me faire gagner par l’aigreur et le découragement, ce sont des bêtes féroces.

Zinzin chez Pias. www.anoraksupersport.com

Retrouvez les icônes électriques de Jérôme Mardaga dès la semaine prochaine dans Le Vif Weekend et sur www.levifweekend.be

FANNY BOUVRY

 » TANT PIS SI L’ARRIÈRE-PLAN EST UN PEU FLOU. « 

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