BEHIND THE BLINDS, LE WEBZINE DE MICHAEL MARSON, S’OFFRE SA PREMIÈRE VERSION PAPIER. SOIT 288 PAGES TRÈS PERSONNELLES, À L’ESTHÉTIQUE CONTEMPORAINE, OÙ IL EST QUESTION DE MODE, MAIS PAS SEULEMENT.

Vous avez créé Behind the Blinds sur le Net il y a un an à peine. Quelle était l’idée de départ ?

J’ai lancé ce site par hasard, je lui ai donné le nom de ma collection de quatrième année à La Cambre mode(s) où j’ai étudié de 1997 à 2003. Je l’ai pensé comme un blog, même si je n’aime pas ce mot, avec l’envie de créer des synergies, de confronter des visions. J’ai très vite eu la chance d’avoir des contributeurs comme les créateurs Alessandro Dell’Acqua ou Jean-Charles de Castelbajac, puis des gens se sont greffés par affinités et j’ai développé des rencontres avec des artistes que j’aime.

Vous publiez dès la mi-septembre sa version papier. Pourquoi ?

Le papier et Internet, ce n’est pas la même chose. J’ai cet amour de l’objet, un livre, un magazine, cela ne disparaît pas en dix minutes, cela peut devenir un collector… C’est en réalité venu un peu par hasard, en discutant et aussi parce que l’on avait commencé à faire pas mal d’éditoriaux mode liés aux saisons comme un vrai magazine, ce que peu de plates-formes Web font.

Comment l’avez-vous construit, votre magazine biannuel ?

Je l’ai vraiment structuré d’une manière assez éditoriale, avec des interviews, des portfolios d’artistes, des shootings exclusifs, des crossovers entre des personnalités, des gens qui ne sont pas forcément journalistes – Walter Van Beirendonck qui interviewe Glenn Martens, j’aime ce lien entre eux, puisque le premier a été le prof du second, ou le mannequin Luca Gadjus qui rencontre Anthony Vaccarello, dès le début, il a eu une affinité particulière avec elle. Je n’avais pas non plus envie que ce soit lié à une actualité ou à une date : le mot d’ordre, c’était  » first « .

Vous revendiquez une  » esthétique contemporaine « , une  » nuance érotique  » et de la  » nostalgie « …

Je n’essaie pas que ce soit moderne, juste que ce soit dans l’air du temps, je suis à l’écoute – sans tous ceux qui ont contribué au projet, il n’y aurait rien, je ne suis que le chef d’orchestre, avec ma vision et mes influences, surtout celles des années 2000 durant lesquelles j’ai grandi. Quant au côté érotique, charnel, cela a toujours été cher à mes yeux. Ce n’est pas pour cela que tout le monde est à poil dans le magazine, loin de là, cela fait référence au titre,  » Qu’y a-t-il derrière ? « . Et la nostalgie consiste à travailler avec des gens que j’aimais déjà il y a dix ans, quinze ou vingt ans.

www.behindtheblinds.be

A.-F.M.

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