Retour sur la Fashion Week estivale en 10 plans-séquences.

1. DES TONNES D’ACCESSOIRES

La sandale bridée à la cheville est un des incontournables. Qu’elle soit plate ou compensée, elle met en valeur les gambettes et booste le style. On la préfère en raphia ou dans des tons acidulés. Les cabas, quant à eux, s’harmonisent aux collections : carreaux chez Tommy Hilfiger et larges rayures pour Marc by Marc Jacobs (photo). Dans cette dernière ligne, on craque aussi pour les sacs à main qui ressemblent à des petits cartables tout en jouant la carte de la bichromie : framboise et noir, corail et navy, navy et vert.

2. AU BONHEUR DES DAMES

Si les défilés font la part belle à l’allure sportive, avec l’arrivée de longs coupe-vent en toile de bâche (Lacoste, Tommy Hilfiger) et de bermudas citadins, les robes sont plus que jamais au rendez-vous. On les aime chez les plus grands maîtres du genre – Diane von Furstenberg, Ralph Lauren (photo) et Donna Karan – mais également en bouquet final de la collection de notre compatriote Olivier Theyskens pour la maison Theory.

3. UN VESTIAIRE ART DÉCO

Les coupes en biais, le jeu des fermetures Zip en zigzag, les tissus à fleurs portés sur des motifs graphiques, les jupes qui descendent en dessous du genou donnent aussi à la garde-robe new-yorkaise un look Art déco. Lignes de fuite et  » color block  » se retrouvent dans les collections Lacoste (photo), BCBG et Tory Burch, notamment. À épingler : les versions rétro romantique de la griffe 10 Grosby Derek Lam et plus géométrique, tout en transparence, du spécialiste de la déconstruction Narciso Rodriguez. Le jeune créateur Phillip Lim, lui, surfe sur cette tendance avec une collection inspirée du cerf-volant : les tops et les robes glissent sur le corps comme des voiles, les pantalons étroits arborent des détails en  » soufflets  » à la cheville.

4. DES COULEURS ENSOLEILLÉES

La mode donnerait-elle des leçons à la météo ? Des rayons de soleil éclairent les collections avec des touches d’orange et de jaune aux déclinaisons infinies : canari, tropical, acide, néon. Certains couturiers n’hésitent pas à marier ces teintes riantes avec des tons plus froids comme le bleu ou le kaki dont Rag & Bone (photo). Hits des podiums : les rayures boutons d’or et le corail flashy de la collection Marc by Marc Jacobs.

5. LES MOTIFS FONT BONNE IMPRESSION

Navajo à la sauce italienne dans le vestiaire BCBG Max Azria, fusion entre les splendeurs des maharadjas et le western chez Thakoon, inspiration haïtienne pour Donna Karan… Les influences des créateurs ne connaissent pas de frontières. De manière plus générale, les imprimés fleuris (Peter Som, Carolina Herrera, Joseph Altuzarra, DvF) côtoient les lignes et les carreaux. Le concept de Tommy Hilfiger (photo) ?  » Quand le pop art rencontre le preppy « , expliquait le couturier en backstage. La collection est aussi acidulée que les £uvres d’Andy Warhol et inclut aussi bien le motif camouflage que des rayures.

6. JAMAIS SANS MA VESTE

Elle sera sur toutes les épaules. Pour habiller le look streetwear ou créer du contraste, brouiller les styles. Les modèles manches raglan ont la cote ainsi que les blazers et les tweeds  » twistés « . Dans le vestiaire d’Olivier Theyskens pour Theory (photo), pantalons et shorts  » double taille  » prennent un coup de néochic grâce à de petites vestes très couture.

7. TOUT EST PERMIS !

Des matières high-tech applaudies chez Marc Jacobs ou Diesel Black Gold (photo) au crochet tradi-branché repéré dans plusieurs collections, oui, à New York, tout est permis ! À condition de respecter quelques règles : on se découvre mais pas trop, les longueurs restent sages et on ne sort pas sans une petite veste et des accessoires qui habillent d’un rien. La final touch ? On colorise une palette assez neutre avec un choix multiple d’imprimés et du jaune dans tous ses états.

8. GATSBY LE MAGNIFIQUE

Le roman de Francis Scott Fitzgerald est très en vogue cette année. Un remake de l’inoubliable film éponyme de Jack Clayton sortira en décembre prochain, avec Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan dans les rôles principaux. Pour l’occasion, le joaillier Tiffany’s a recréé les parures de bijoux d’époque. Et ce n’est sans doute pas un hasard si Ralph Lauren, qui avait collaboré à la version originale de 1974, avec Robert Redford et Mia Farrow, s’est inspiré des années 20 pour sa collection estivale. Les robes charleston, le lamé, les grands boas, les petits chapeaux cloche… Tout l’univers des Années folles s’y retrouve. Prêtes pour un foxtrot ? Chacun à leur façon, Marc Jacobs et Francisco Cota pour Calvin Klein (photo) multiplient jupes portées sur les hanches, longues tuniques, combinaisons et gilets fins.

9. LE TECHNO-CHIC DE JOSEPH ALTUZARRA

À 27 ans, il est l’heureux lauréat de l’édition 2012 du prestigieux prix CFDA/ Vogue remis chaque année au styliste le plus prometteur. Sa griffe éponyme compte à peine quatre saisons, mais son succès n’en finit pas de grandir. Après des études à Philadelphie, Joseph Altuzarra fait ses premières classes comme stagiaire chez Marc Jacobs, puis comme collaborateur du duo Proenza Schouler. En 2006, il devient assistant chez Givenchy. Il décidera ensuite de rentrer aux États-Unis pour lancer sa propre ligne, inspiré par des créateurs comme Tom Ford et Helmut Lang. Ses looks s’inscrivent dans le modernisme sexy des années 90 (photo), un techno-chic très maîtrisé qui fait tourner les têtes des fashionistas.

10. MENTION SPÉCIALE À VICTORIA BECKHAM

Si les spécialistes sont d’habitude réfractaires à la  » celebrity fashion « , ils font une exception pour Victoria Beckham. De saison en saison, sa griffe s’attire de plus en plus de commentaires élogieux. Mission réussie pour le printemps-été 2012 avec des coupes amples (photo) qui conviendront à celles qui n’ont pas la plastique parfaite de l’ex-Posh Spice. À noter aussi : le lancement de sa seconde ligne, Victoria by Victoria Beckham, plus abordable.

PAR ELODIE PERRODIL

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