Des blancs et des rouges, du continent ou d’au-delà des océans et dans une large gamme de prix… Voici, sélectionnés par Weekend, 15 vins pour accompagner tous vos repas de fête.

1. Gewurztraminer 2007 Grand Cru Marckrain Bestheim.

Bestheim regroupe les caves coopératives de Bennwihr et de Sigolsheim, communes chevauchées par Marckrain l’un des 51 grands crus que possède l’Alsace. Le terroir argilo-calcaire est particulièrement propice à l’épanouissement des pinots gris et des gewurztraminers. Doré, il exhale des senteurs de rose, de fruits confits et de surmaturation. Le sucre va de pair avec une ampleur et une richesse agréablement compensées par une légère fraîcheur et une amertume de peau de mandarine. Persistant et apte à garder la cave.

Servir à 8-10 °C. Avec : foie gras, tarte au citron, munster, maroilles, fromage persillé.

9,99 euros. Colruyt.

2. Muscat de Beaumes-de-Venise 2006 Domaine de Durban – Cuvée Spéciale R.G. – Leydier & Fils.

Au c£ur des Dentelles de Montmirail, le Domaine de Durban fait confiance au muscat blanc à petits grains pour élaborer un ravissant Vin Doux Naturel (VDN). La vinification s’effectue traditionnellement en cuve inox jusqu’au mutage, c’est-à-dire en y ajoutant de l’alcool pur pour stopper la fermentation et conserver quelque 110 g de sucre par litre de moût. Tout l’art du vinificateur consiste à équilibrer la finesse aromatique (muscat vanillé, fleurs de tilleul, guimauve, abricot, chouia d’anis) et une chair pulpeuse, douce, surlignée par une délicieuse fraîcheur (fruit blanc, ananas, menthol)… pour passer de l’apéritif à la table.

Servir jeune, à 10 °C. Avec foie gras, fromage bleu, tarte aux fruits, sabayon.

15,20 euros. Rob

3. Pouilly-Fuissé 2007 – Les Chailloux Jean-Pierre et Michel Auvigue.

Dominés par les 493 m de la roche de Solutré, les 753 ha de pouilly-fuissé ondulent en plein Mâconnais dont il est le cru le plus remarquable. Privilégiant l’authenticité de chacune de leurs parcelles, les Auvigue adoptent la vinification en fonction des climats. Celui des Chailloux est vendangé à Solutré, vinifié en fûts de chêne neuf français et très légèrement filtrés. Or brillant, il conjugue fleurs et fruits blancs avec vivacité et droiture. Eclatante de fraîcheur, la bouche équilibre agrumes, citron jaune, petit gras, notes minérales, avec élégance et longueur.

Servir, dans les 4 ans, à 11-13 °C. Avec : langoustine à la plancha, coquilles Saint-Jacques, crustacés, sushis.

19,20 euros. Rob.

4. Rully 2006 – Les Fromanges Château d’Etroyes.

Vignerons en Côte Châlonnaise depuis 7 générations, les Protheau cultivent la vigne à Mercurey et à Rully et notamment aux Fromanges, une parcelle délaissée après l’invasion du phylloxéra. Plantée à mi-coteau à la lisière de la forêt, elle a été entièrement remodelée, les pierres broyées pour créer un tapis caillouteux. Un doré un peu marqué éclaire un vin flatteur au nez de pamplemousse, citron, abricot, fleurs jaunes. La bouche confirme ces impressions dans un charnu finement boisé. Une agréable amertume finale ponctue un vin équilibré.

Servir, dans les 5 ans, à 11-13 °C. Avec : gambas grillées, huîtres au champagne, ris de veau poêlés.

12,71 euros. Tricot, tél. : 071 35 88 00.

5. Sancerre blanc 2007 Hubert Brochard.

Plantées sur 55 ha répartis sur quelques-uns des meilleurs coteaux de Chavignol et des communes voisines, les vignes trentenaires de sauvignon sont travaillées selon les meilleures traditions. Les vinifications se font en cuves inox et émaillées thermorégulées, sur lie. Ni collage ni filtration. Annoncée par une pointe de fumé et de minéral, l’attaque souffle un coup de fraîcheur (chlorophylle, citron, pêche) saupoudré d’une pincée d’épices.

Servir à 9-10 °C, dans les 2 ans. Avec : fruits de mer, coquilles Saint-Jacques à la plancha, fromage de chèvre.

9,84 euros. Cora.

6. Australie – Shiraz 2005 Celebratory Blend Margaret River – Leeuwin Estate.

Ce beau domaine est à l’origine du succès de la Margaret River (Australie occidentale). Le climat sous influence maritime est similaire, voire même plus constant, qu’à Bordeaux ou dans la Napa Valley. La fraîcheur nocturne favorise l’intensité aromatique. La syrah, le cépage star des côtes-du-rhône septentrionales, s’exprime dans un vin coloré et violacé. Les fragrances de bois oriental, épices, café et caramel au beurre reviennent avec des fruits noirs, de l’encens et une jolie touche vive sur des tanins agréables.

Servir à 15-16 °C, dans les 4 ans. Avec : côte à l’os grillée, canard braisé, autruche grillée, cuisine asiatique.

18,09 euros. Ad Bibendum, tél : 02 420 94 46.

7. Châteauneuf-du-Pape 2005 Clos de l’Oratoire des Papes.

Bien que née en 1859, la maison de négoce Ogier a dû attendre mars 2000 pour acquérir le Clos de l’Oratoire, un vignoble de 20 ha ceint d’un mur de pierre et comprenant un oratoire consacré à Saint-Marc patron des vignerons. Des treize cépages pouvant participer à l’encépagement, Ogier en retient quatre : grenache (80 %), syrah (10 %), cinsault et mourvèdre (10 %). Cette ancienne propriété de Léonce Amouroux se dévoile sous un grenat soutenu. Fruits mûrs, épices méditerranéennes, laurier, thym et sous-bois enchaînent sur les fleurs séchées avec une touche d’eau-de-vie.

Servir à 15-16 °C. Avec : terrine de lièvre, civet de lapin, daube de sanglier.

17,87 euros. Carrefour.

8. Crozes-Hermitage 2005 – Domaine de Thalabert – Paul Jaboulet Aîné.

Avec plus de 1 400 ha, l’appellation Crozes-Hermitage est la plus vaste des côtes-du-rhône septentrionales. Depuis 1834, l’excellente maison Paul Jaboulet Aîné y travaille une quarantaine d’hectares en pleine zone caillouteuse. Des syrahs de quarante ans, une vinification traditionnelle et pas mal de savoir-faire participent à la genèse d’un vin magnifique au grenat intense, survolé par des fruits noirs mêlés d’épices, d’eau-de-vie et de réglisse. Des tanins soyeux et savoureux tissent le plaisir autour d’une chair concentrée, riche et racée.

Servir, au moins dans les 8 ans, vers 15-16 °C. Avec : gigot d’agneau au romarin, noisette de chevreuil, râble de lièvre.

25,40 euros. De Coninck, tél. : 02 353 07 65.

9. Espagne – Jumilla 2007 Monastrell – Juan Gil.

Juan Gil et son frère Paco Gimenez assurent le développement de la bodega fondée par leur aïeul en 1916. Le climat continental, avec parfois des écarts de température de 25° C entre le jour et la nuit, convient bien au cépage monastrell. Des plants de quarante ans, cultivés à 700 m d’altitude impriment un vin grenat violacé avec des effluves de fruits mûrs, de crème de cassis et de bois fin dû à un passage de 4 mois dans le chêne neuf. La séduction se prolonge de l’attaque fruits-épices aux tanins fourrés et piqués d’aromates. Long et délicieux.

Servir à 15-16 °C, dans les 4 ans. Avec : brochette de viande, spare ribs, colvert.

7 ,93 euros. Ad Bibendum, tél. : 02 420 94 46.

10. Hermitage 2006 Caves Saint-Pierre – Skalli.

La famille Skalli, qui préside au destin de cette maison de négoce plus que centenaire, est bien implantée dans le sud de la France. En vallée du Rhône, elle réussit cet hermitage dans un millésime remarquable. De longues cuvaisons et de fréquents remontages favorisent concentration et couleur. Un engageant grenat violet pare une matière fruitée et remarquablement dosée. Structurée par des tanins équilibrés et fondus, elle bénéficie d’une touche d’acidité mentholée qui rafraîchit son côté  » copieux « .

Servir, dans les 5 ans, vers 16 °C. Avec : gigue de chevreuil, magret au poivre vert, côte à l’os.

22,50 euros. Colruyt.

11. Margaux 2006 Villa des Quatre S£urs.

Pour des raisons de succession, Luc Thienpont a dû vendre le château Labégorce-Zédé qu’il avait conduit parmi les meilleurs margaux. Il conserve cependant trois parcelles dont il est propriétaire. Ainsi, situé dans l’appellation margaux, la Villa des Quatre S£urs. Celle-ci assemble cabernet sauvignon (50 %), merlot (30 %), cabernet franc (10 %) et petit verdot. Sous l’éclat d’une robe bien colorée, le bouquet tisse de fines séquences fruitées (cassis, mûre), boisées (chêne bien dosé) et grillées.

Servir à 16 °C (une garde de 3-4 ans). Avec : gigot d’agneau, cochon de lait, pigeonneau rôti.

15,50 euros. Pirard, tél. : 067 77 31 01.

12. Montagne St-Emilion 2005 Château de Grandchamp.

Pour un premier millésime, c’est une réussite, celle de Gonzague Maurice. Fort d’expériences, qui l’ont mené de Sancerre aux vignobles bordelais (notamment au Domaine de Chevalier), et aux côtés d’une épouse directrice de 5 propriétés en Libournais, il laboure, réduit au strict minimum désherbants et produits de synthèse, vendange à la main des vignes de cinquante ans, élève la moitié de la récolte en barriques de 1 à 2 ans et préserve équilibre et fruité dans des vins  » à boire « . Ainsi ce 2005, influencé par 75 % de merlot, inspire une palette de fruits noirs et mûrs, effleurés par la réglisse sur des tanins serrés et goûteux.

Servir à 15 °C, garde de 3-4 ans. Avec : viande grillée ou rôtie, volaille en croûte de sel, rognons de veau.

10,50 euros. De Coninck, tél. : 02 353 07 65.

13. Pessac-Léognan 2005 Château Baret.

Propriété de la famille Ballange depuis plus d’un siècle et demi, le château Baret a été rattrapé par l’urbanisation de Bordeaux, au point de côtoyer les lotissements. Situé en bordure de Léognan, il bénéficie de l’appellation Pessac-Léognan, le top des Graves. La propriété de 62 ha réserve 20 ha aux vignes rouges : cabernet sauvignon (60 %), merlot (35 %) et cabernet franc (5 %). Conseillé par Denis Dubourdieu, il réussit un 2005 voilé de grenat foncé, aux arômes de fruits mûrs, de torréfaction, de réglisse et d’épices. Riche sur des tanins sensibles,

Servir en carafe à 16 °C (ou attendre 2-3 ans). Avec : canard aux pêches, entrecôte grillée, filet de marcassin.

18,55 euros. Cinoco, tél. : 02 410 47 47.

14. Saint-Joseph 2005 – La Source Ferraton Père et Fils.

Fait exceptionnel, au début des années 1980, les vignerons de Saint-Joseph prirent conscience que l’extension du vignoble accordée en 1969 favorisait des terrains mécanisables moins propices à la qualité. Ils demandèrent et obtinrent une révision qui ramena le vignoble dans ses anciennes limites ! Le partenariat signé avec Chapoutier et une gestion autonome depuis 2004 bootsent cette propriété familiale. Sous des senteurs animales, épicées et fumées, le 2005, au grenat violet, impose un fruité relevé par une belle acidité et de bons tanins.

Servir à 15-16 °C. Avec : dinde aux marrons, faisan rôti, queue de b£uf.

13,91 euros. Tricot, tél. : 071 35 88 00.

15. Savigny-Lavières 2006 1er cru – Domaine Tollot-Beaut.

Depuis 1921, cette maison familiale de Chorey-les-Beaune n’a jamais dérogé à la qualité. Ses bourgognes élégants, nets et précis plaisent aux amateurs de vins tendres. Légère avec des rappels de cerise du Nord, la robe donne le ton. Le bouquet distingué compose une mosaïque de fragrances (cerise rouge et noire, épices, vanille) que la bouche fraîche et florale adopte. En dentelle sur des fruits à la crème, elle plaît par sa profondeur et son boisé discret.

Servir, dans les 2 ans, vers 14 et 16 °C. Avec : une belle volaille rôtie (chapon, pigeon), faisan.

25,70 euros. Pirard, tél. : 067 77 31 01.

Serge Tonneau

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