Nos 20 champagnes pour faire la fête

Ils étaient une quarantaine de champagnes sélectionnés pour nos dégustations à l’aveugle. Voici nos 20 meilleurs choix. Que la fête commence…

1. Champagne Alexandre Bonnet, brut blanc de noirs.

A côté de Bar-sur-Seine, les trois villages des Riceys constituent un terroir privilégié pour le pinot noir. La maison Alexandre Bonnet, dans le giron de Boizel-Chanoine Champagne depuis 1998, y travaille 55 ha et honore le cépage au travers d’un rare rosé des Riceys et de divers champagnes. Celui-ci entièrement consacré aux raisins noirs plaît par le fruité de son bouquet et sa belle tenue au palais. Une remarquable fraîcheur et un savoureux fondu participent à son équilibre et lui permettent d’amorcer l’apéritif et de briller à table avec dim sun, bar et dinde.

22,60 euros. Pirard,

tél. : 067 77 31 01.

2. Champagne Bollinger, Special Cuvée.

Depuis 1973 et Vivre et laisser mourir, Bollinger apparaît comme  » The Champagne of James Bond  » dans les films du célèbre agent secret. Familiale depuis sa fondation en 1829, Bollinger commande quelque 160 ha de vignes qui couvrent 60 % de ses besoins en raisins. Le Special Cuvée sollicite 60 % de pinot noir épaulés par 15 % de pinot meunier pour 25 % de chardonnay. Les vins fermentent en cuves ou en fûts de chêne et une faible partie de vins de réserve apporte la touche maison dans un somptueux équilibre entre vinosité, pureté, profondeur et complexité. Un grand champagne pour la table, avec caviar, homard, ris de veau, chapon.

43,03 euros. Cinoco, tél. : 02 410 47 47.

3. Champagne G. Boutillez-Vignon 1er cru, Cuvée Prestige.

Dans les vignes de Villers-Marmery, commune classée en 1er cru, les Boutillez-Vignon attestent de leur présence depuis 1524. Ils attendront 1975 pour développer leur étiquette au départ de 5 ha de vignes, plantées dans la majestueuse Montagne de Reims. La Cuvée Prestige confirme la régularité dans la fraîcheur. Une prédominance de chardonnay (60 %) favorise fruits blancs, agrumes, noisettes, finesse et élégance de bouche. Il s’impose à l’apéritif avant d’animer entrées légères et crustacés.

24,45 euros. Les Tourinniers, tél. : 010 86 72 15.

4. Champagne Charles d’Harleville brut, Chardonnay.

Elaboré pour les linéaires de Cora, ce chardonnay ne cesse de surprendre. Cela débute par une explosion de bulles fines et nerveuses chuchotant des arômes de fleurs, de fruits frais et de brioche. Cela se prolonge avec une bouche fraîche, ouverte aux fruits. Pour se conclure, avec équilibre et longueur, à l’apéritif, mais également en compagnie de coquilles Saint-Jacques légèrement rôties ou grillées, nems de légumes, sashimi.

Nous avons également apprécié le Charles d’Harleville brut (17,99 euros). Léger et frais sous de bonnes notes végétales.

19,99 euros. Cora.

5. Champagne Charles Lafitte brut, Grande Cuvée.

Référence dans le commerce des vins et spiritueux, la société Charles Lafitte attend 1983 et son rachat par Vranken pour se lancer sur le marché du champagne. Cette Grande Cuvée associe 40 % de chardonnay aux deux pinots. Un discret boisé conforte le caractère d’un brut vineux, aromatique et fruité, ample et frais, avec un soupçon de torréfaction et une bonne longueur pour s’installer avec thon cuit à l’unilatérale, tartare de maquereau, effeuillé de raie.

23,69 euros. Carrefour.

6. Champagne Louis Daumont Grand Cru 2002 brut, Prestige Cuvée.

Emprisonnée dans un flacon ventru et lourd, ce  » Brut Prestige Cuvée « , par ailleurs  » Grand Cru  » (communes classées à 100 % dans l’échelle des crus) provient d’une marque d’acheteur. Ce qui ne l’empêche pas d’être excellente. L’élégance et la finesse du bouquet survolent un vin vineux, complexe sur de subtils effluves de fumé et de minéralité confortablement étayée par une bonne persistance. Une ravissante fraîcheur fruitée souligne les papilles. Et le prix reste cordial.

22,49 euros. Carrefour.

7. Champagne Demoiselle Vranken brut, Grande Cuvée.

Le lancement de cette cuvée en 1985 coïncide avec l’achat, par Paul-François Vranken, du Château des Castaignes bâti sur le lieu-dit des  » Demoiselles « , en l’occurrence des libellules… Avec son look glamour, ses entrelacs et ses volutes, le flacon rend hommage à l’Art nouveau. Aérien, vif (citron, pamplemousse) et subtil, le vin fête l’apéro et pirouette sur des entrées fines. Une touche un peu soft l’autorise même à escorter la marée sans effusion de sauces.

24,89 euros. Delhaize-le-Lion.

8. Champagne Duval-Leroy brut.

En refusant de vendre la propriété à la mort de son époux, en 1991, notre compatriote Carol Duval, entrée au panthéon des veuves champenoises, n’eut de cesse de doper les ventes de son vignoble (200 ha en exploitation). Malgré une prédominance de raisins noirs, son brut sans année développe un crémeux agréable, une fine acidité et une jolie persistance. Structuré, mais pas macho, il apprécie fruits de mer, saumon fumé, king crabe.

19,90 euros. Delhaize-le-Lion.

9. Champagne Pierre Gimonnet & Fils brut, 1er cru, blanc de blancs, Fleuron 2002.

Depuis 1750, les Gimonnet sont répertoriés à Cuis, au c£ur de la Côte des Blancs. Essentiellement planté en chardonnay d’âges mûrs (30, 40, 80 ans), le vignoble couvre 12 ha en Grand Cru et 14 ha en 1er cru. Attentifs à la qualité, ils commercialisent des vins qui raflent les distinctions. Ainsi ce  » Fleuron 2002  » est couronné de deux étoiles dans le Guide Hachette 2009. Pêche, abricot, agrumes s’enchâssent dans un magnifique équilibre de bouche pour passer de l’apéritif aux entrées : écrevisses, langoustines, tartare de Saint-Jacques.

27,50 euros. V.P.S., tél. : 02 242 02 69.

10. Champagne Marquis de Marmontel brut blanc de noirs.

Vinifié exclusivement à partir de raisins noirs, ce blanc de noirs porte la marque d’un négociant-manipulant et s’exprime avec aisance, sans aigreur ni lourdeur. Sa robe paille à reflets verts abandonne des effluves de fruits, de pâte d’amandes et de croûte de pain. Une attaque crémeuse annonce une structure de bouche charpentée et assez puissante pour répondre à l’apéritif, aux cocktails comme aux tapas, viandes blanches et futures parties de campagne. Prix impressionnant de douceur.

13,25 euros. Colruyt.

11. Champagne Soutiran brut, Grand Cru.

Après avoir livré, durant seize ans, ses raisins à la cave coopérative d’Ambonnay, Alain Soutiran décide d’exploiter les 6,50 ha qu’il détient dans cette commune classée en Grand Cru, 100 % dans l’échelle des crus. Devenu autonome en 1986, il surprend par ses cuvées personnalisées. Ce Grand Cru décline fruits mûrs et secs, léger coing, notes d’évolution et petite amertume finale. Sa vinosité lui permet de prolonger l’apéritif en compagnie de cassolette d’écrevisses, crème brûlée au foie gras, ris de veau aux girolles.

21,99 euros. Colruyt.

12. Champagne Jean-Jacques Lamoureux, Cuvée Saint-Vincent 2002.

Dans la Côte des Bars, au sud de la Champagne, les trois villages des Riceys peuvent prétendre aux appellations : champagne, coteaux champenois et vin rosé des Riceys. Jean-Jacques Lamoureux, propriétaire récoltant et manipulant, y vinifie à son nom depuis 1985. Cette cuvée du seul millésime 2002 sollicite à parties égales, pinot noir et chardonnay. Des fruits secs, des viennoiseries et de la pomme très mûre introduisent opulence, maturité et générosité, ce qui le destine davantage à la table (viande blanche) qu’à l’apéritif.

25,95 euros. De Vin en Vin, tél. : 010 40 02 55.

13. Champagne Pommery brut Royal.

Marque légendaire qui eut  » sa veuve « , Pommery a vécu une réputation plus ou moins bonne selon ses divers mariages depuis les années 1980. Son divorce avec LVMH l’a délesté de ses 300 ha de vignes, mais non de son savoir-faire. Boosté par son rachat par le Liégeois Paul-François Vranken, en 2002, il retrouve son rang. Ce brut sans année le confirme avec franchise et harmonie au travers d’un fondu égayé d’agrumes et de rhubarbe prolongé par une amertume finale et une bonne persistance. Pour l’apéritif, sashimi, terrine de poissons, poisson sauce champagne.

27,33 euros. Carrefour.

14. Champagne Jacquart brut, Mosaïque.

Sponsor d’un prix qui couronne le meilleur jeune cuisinier de l’année non encore étoilé, Jacquart est avant tout un groupement coopératif haut de gamme créé, en 1962, par 30 vignerons. Associant avec doigté chardonnay (50 %), pinot noir (35 %) et pinot meunier (15 %), le Brut Mosaïque représente la cuvée emblématique de la marque. Complexe, elle marie fleurs et fruits confits, densité et vivacité, de quoi rafraîchir l’apéritif puis passer à table, sans fatiguer les papilles, et flirter avec huîtres au champagne, barbue au beurre blanc, chèvre.

28,20 euros. Cinoco, tél. : 02 410 47 47.

15. Champagne Victor Morin brut, Cuvée Prestige.

Victor Morin est l’une des marques élaborées par Union Champagne, un groupement de coopératives d’Avize, gérant la production de 1 200 ha de vignes. Conforté par 60 % de chardonnay pour 40 % de pinot noir, cette cuvée développe des notes de fruits blancs, de minéral dans un bon équilibre vineux et grâce à une bonne fraîcheur, assez élégant. Apte à animer les conversations, il se révèle aussi sur la nappe avec des préparations iodées, foie gras et volaille.

17,50 euros. Delhaize-le-Lion.

16. Champagne Philipponnat brut, Royale Réserve.

La tutelle du groupe Boizel Chanoine Champagne a redynamisé, cette glorieuse maison (1522). Outre une légendaire Cuvée de Prestige Clos des Goisses, Philipponnat tient ses promesses dans une gamme qui va du Grand Blanc millésimé au brut sans année. Associant pinot noir (50 %), chardonnay (40 %) et pinot meunier (10 %), celui-ci développe des notes de pomme mûre et de coing dans une ampleur souple animée par une belle acidité. Pour l’apéritif, sole meunière ou volaille.

29,60 euros. Pirard, tél. : 067 77 31 01.

17. Champagne Henriot rosé et brut Souverain.

Fondée, il y a 200 ans, par Apolline Henriot, veuve de Nicolas-Simon Henriot, cette maison est restée dans la même famille. Elle est aujourd’hui régie par Stanislas Henriot et possède Bouchard Père & Fils en Bourgogne et William Fèvre, à Chablis. Un assemblage de chardonnay (42 %) et de pinot noir, dont 20 % sont vinifiés en rouge, dessine un brut rosé joli et floral. Il évolue ensuite avec souplesse sur des séquences fruitées et fraîches pour être invité à l’apéritif et chaperonner assiette froide, tartelette aux fruits rouges.

Chardonnay (40 %) et pinot noir (60 %) nourrissent, eux, le champagne Henriot brut Souverain, nerveux et séducteur à l’apéritif (30 euros). Encore qu’il ne rechigne pas à dialoguer avec une entrée délicate.

45 euros. Le Palais du Vin, tél. : 02 512 30 66.

18. Champagne Ayala, zéro dosage, brut nature.

Chez Ayala, le champagne est d’abord du vin. Le zéro dosage réunit pinot noir (48 %), chardonnay (33,5 %) et pinot meunier (18,5 %) en provenance du millésime 2002, excellent et mûr. L’absence de tout dosage lui vaut de paraître nu, sans fard, élancé, pas très long, mais vif pour accompagner coquilles Saint-Jacques, crustacés, poissons crus, sushi, caviar.

31,50 euros. Mouchart, tél. : 02 648 51 34.

19. Champagne Montaudon brut, Grande Rose, rosé.

Avec ses 45 ha, Montaudon reste l’une des rares maisons champenoises toujours détenue par la famille fondatrice. A son livre d’or : la visite de l’artiste de music-hall française Joséphine Baker (1906-1975) pour choisir un  » champagne de premier ordre  » pour son cabaret parisien. La Grande Rose dédiée à la Rose, le beau vitrail de la cathédrale de Reims, baptise une délicieuse cuvée rosée, £il-de-perdrix parfumée par les fruits (cerise, fraise) dans une bouche fraîche, souple et persistante. Pour le plaisir, viande blanche ou dessert aux fruits.

Montaudon c’est aussi une gamme classique illustrée par un brut sans année au dosé sensible (21,90 euros), une riche cuvée classe M (29,90 euros) et un brut millésimé 2000 au fruité mûr, beurré avec une touche d’évolution (32 euros).

25,90 euros. Le Chemin des Vignes, tél. : 02 763 07 02.

20. Champagne Louis Roederer brut Premier.

S’appuyant sur un vignoble de 214 ha, qui lui assure 70 % de ses besoins, Roederer s’inscrit au top des grandes maisons restées familiales en Champagne. Sa cuvée de base, Brut Premier annonce la droiture et la pureté de son haut de gamme. Avec un assemblage de pinot noir (50 %), pinot meunier (20 %) et chardonnay (30 %), il développe souplesse et fraîcheur, équilibre et saveur. Il se fait convivial à l’apéritif et escorte les entrées fines.

36,70 euros. De Coninck, tél. : 02 353 07 65.

Serge Tonneau

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