Bars clandestins, nocturnes des musées, nouvelles salles de concerts, restaurants et clubs en vogue… Du crépuscule à l’aube, les 15 spots incontournables qui réveillent la capitale française et réchauffent ses soirées.

17H00: CRAQUER POUR DES STILETTOS CHEZ STELLA LUNA

Jennifer Lawrence n’est pas la seule à se damner pour les escarpins aux talons vertigineux de cette griffe glamour et abordable. Fondée en 2006, la marque chinoise créée par l’Américain d’origine taïwanaise Stephen Chi fournit des maisons de luxe du monde entier et collabore avec le créateur Anthony Vaccarello. L’ambiance de salon privé aux tons crème et dorés de la boutique parisienne rappelle un peu le club Studio 54, à New York. A partir de 220 euros la paire d’escarpins pour danser jusqu’au bout de la nuit.

318, rue Saint-Honoré, Paris Ier. Tél. : +33 1 40 20 47 37.

17H00: OSER UN LOOK DE DANDY À LA BOUTIQUE LA PERLA

Dans la boutique historique refaite à neuf – avec un clin d’oeil à l’architecte Carlo Scarpa et au musée de Castelvecchio de Vérone -, on peut s’offrir l’un des vingt modèles haute couture, réalisés en dentelle de Calais ou de Chantilly. Et la célèbre marque de lingerie féminine propose aux hommes des robes de chambre et des kimonos en raphia ou en soie, à porter sur des pantalons larges ou des joggings en cachemire fin.

20, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris VIIIe. Tél. : +33 1 43 12 33 60.

19H00: GOÛTER LES VINS VOLCANIQUES DE L’ETNA

L’Italie des années 50 revit à Saint-Germain-des-Prés. Depuis peu, David Rougier, sommelier émérite (ex-Bristol et Meurice) y réveille les soirées d’hiver avec de bons petits vins français et italiens et des champagnes naturels, à déguster avec des tapas gastronomiques – anchois de Cantabrie et ricotta, sardines et algues, etc. – dans une ambiance jazzy. L’adresse néovintage pour grignoter ou dîner après minuit. A partir de 5 euros le verre. Du mardi au samedi de 17 à 2 heures du matin.

33, rue Mazarine, Paris VIe. Tél. : +33 1 46 34 84 52.

19H00: DÎNER AU CINÉ-CLUB CHEZ MADEMOISELLE

Jean Imbert – cuisinier révélé par l’émission Top chef – a pris les fourneaux du Palais de Tokyo. Au sous-sol de cette institution, se niche une salle de cinéma de 25 places. Un mercredi par mois, en collaboration avec MK2, on y projette de grands classiques devant un menu gastronomique inspiré par le thème du film. Au programme du 16 mars, Rio Bravo accompagné d’un repas cow-boy. Le 7 avril, place à la Mort aux Trousses et un dîner… suspense. 50 euros la soirée.

13, avenue du Président-Wilson, Paris XVIe. www.mk2.com

19H00: RÉVISER SES CLASSIQUES AU MUSÉE PIERRE-CARDIN

Le doyen des couturiers parisiens (92 ans) ouvre un espace muséal de plus de 1 000 m2 dans une ancienne fabrique de cravates, au coeur du Marais. A l’entrée, des ancêtres des Daft Punk – deux mannequins hommes, casqués et en combinaison – vous accueillent. On y retrouve toute la modernité de Pierre Cardin, qui a inventé le style rétro-futuriste avec l’imagination d’un créateur indépendant et le cerveau d’un artiste ingénieur.

5, rue Saint-Merri, Paris IIIe. Tél. : +33 1 42 76 00 57.

21H00: VOIR ET ÊTRE VU À LA BELLE ÉPOQUE

Hier cabaret dîner-spectacle pour touristes, c’est aujourd’hui l’un des restaurants les plus prisés, où se mêlent figures de la mode, créatures nocturnes et héritiers de bonne famille. Franck, le propriétaire – ancien du club Raspoutine -, réussit à réunir Charlotte Casiraghi, le mannequin Malgosia, le dandy Vincent Darré ou la clique de Club Sandowich perruquée. Et, question assiette, c’est simple mais efficace… Qu’importe, ici, c’est l’ivresse de la nuit qui compte ! Dîner : environ 60 euros.

36, rue des Petits-Champs, Paris IIe. Tél. : +33 1 42 96 33 33.

23H00: MÂCHER BRANCHÉ AU FRENCHIE

Le bistrot culte de Grégory Marchand vient de se refaire une beauté : tables zinguées, murs briqués, suspensions cuivrées et cuisine plus spacieuse et plus fonctionnelle, prompte à toutes les audaces gastronomiques. Lesquelles sont désormais dégustées par des gourmets prévoyants (réservation obligatoire !) via un menu à 58 euros mais aussi – nouveauté – à la carte. Et le petit prince de la rue du Nil s’entiche de pièces cuites entières (gigot de pré-salé, lotte, échine de cochon…)

5 et 6, rue du Nil, Paris IIe. Tél. : +33 1 40 39 96 19.

23H00: FLÂNER À LA FONDATION LOUIS VUITTON

Au coucher du soleil, l’architecture ondulée de Frank Gehry joue de ses reflets et de ses ombres mouvantes. Lors des nocturnes, on est fasciné par les mille lumières des oeuvres en verre d’Olafur Eliasson. Le vendredi soir, les attraits de la Fondation sont multiples : de la visite des pièces maîtresses de la collection permanente aux concerts de classique, rock ou électro. Sous la verrière, au restaurant Le Frank, la table est confiée au chef étoilé Jean-Louis Nomicos.

8, avenue du Mahatma-Gandhi, Paris XVIe. www.fondationlouisvuitton.fr

00H00: SAVOURER DES EAUX-DE-VIE D’EXCEPTION AUX CHOUETTES

A l’ombre du Carreau du Temple, l’ancien Café Rouge s’est mué en une néobrasserie chic. Dès l’entrée, on est impressionné par la superbe verrière, les coursives sur trois niveaux et les carrelages à l’esprit Art déco. Une bibliothèque a même remplacé le vieux baby-foot. Au menu, ravioles de langoustines ou foie gras poêlé accompagnés des eaux-de-vie bio de la distillerie Stählemühle – l’une des meilleures du monde. A la carte : 35-40 euros pour le dîner. Eaux-de-vie à partir de 14 euros le verre.

32, rue de Picardie, Paris IIIe. Tél. : +33 1 44 61 73 21.

00H00: FILER À LA PHILHARMONIE DE PARIS

Toutes les musiques résonnent dans cette récente salle de concert, adossée à l’ancienne Cité de la musique. Sous la structure d’aluminium et de béton conçue par Jean Nouvel, on se laisse bercer par des créations sonores empruntées au classique, au jazz, à l’opéra ou à la folk. Côté expo, David Bowie is, après avoir fait le tour du globe, y sera présentée en mars. Au même moment, un Balcon, restaurant après-spectacle, ouvrira au dernier étage, avec vue panoramique sur les jardins.

221, avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe. Tél. : +33 1 44 84 44 84. www.philharmoniedeparis.fr

02H00: S’ENCANAILLER AUX ÉTOILES

D’abord café-concert puis salle de cinéma, ce lieu plus que centenaire renaît de ses cendres sous l’impulsion de trois piliers de la nuit : Franck Bompani, Vincent Le Gall et Addy Bakhtiar (ce dernier est le patron du Showcase et du Faust). Doté d’une nouvelle acoustique et d’équipements lumineux high-tech, Les Etoiles redevient  » the place to be  » et reçoit des collectifs d’humoristes, des labels d’électro ou la bande de Calvi on the Rocks, le plus estival des festivals. Entrée : à partir de 10 euros.

61, rue du Château-d’Eau, Paris Xe. Tél. : +33 1 42 47 16 56.

05H00: FAIRE LA NOUBA COMME AVANT CHEZ CASTEL

Hier, on y dansait en caleçon et veston à côté de Caroline de Monaco ou de Françoise Dorléac. Le mythique club de la rue Princesse – créé par Jean Castel – reprend sa place grâce à ses deux directeurs artistiques – André, l’homme du Baron, et son acolyte Thomas Lenthal. La laque rouge vermillon illumine les murs, les motifs de la moquette révèlent des sexes en érection, et l’illustrateur Jean-Philippe Delhomme a eu carte blanche pour façonner un bar  » Wall of fame « . Carte de membre : 500 euros.

15, rue Princesse, Paris VIe. www.castelparis.com

05H00: DANSER JUSQU’AU BOUT DE LA NUIT À L’ARC

Après le Silencio, lieu d’art conçu par David Lynch, c’est au tour de Lenny Kravitz de signer la renaissance de l’Arc. Amoureux de la capitale, le rocker et architecte d’intérieur a redessiné ce club branché avec comptoir en marbre blanc, banquettes en cuir bronze, terrasse-jardin chauffée et vue à couper le souffle… On peut y prendre un verre, y dîner – le chef est un ancien de l’Atelier Robuchon – assister à un concert et y danser. Avec un peu de chance, on croisera Diane Kruger ou Mick Jagger.

12, rue de Presbourg, Paris XVIe.

Tél. : +33 1 44 17 12 02.

07H00: SUCCOMBER AUX CROISSANTS DE SÉBASTIEN GAUDARD

Parmi la noria de pâtissiers starisés, Sébastien Gaudard joue low profile. Pas de master class et encore moins sa photo en vitrine. C’est donc avec la même discrétion qu’il a ouvert sa seconde adresse, sous les arcades du Palais-Royal. Un salon de thé, avec quelques tables à l’étage, et ses best-sellers sucrés : les viennoiseries, dont d’excellents croissants (1,40 euro), la brioche Nanterre, le kougelhopf… à déguster sans modération. Terriblement addictif !

1, rue des Pyramides, Paris Ier. Tél. : +33 1 85 08 82 86.

07H00: SE RÉVEILLER AVEC UN RISTRETTO PERFECTO AU CAFFÈ STERN

Ce café-restaurant déjà très réputé pour ses spécialités  » alajmiennes  » – du nom du chef triple étoilé Massimiliano Alajmo – s’est installé en lieu et place du légendaire graveur Stern. Ce bel endroit séduit autant les amateurs de côtes de veau à la milanaise que les connaisseurs de bons cafés. Entre boiseries et cuir de Cordoue, on y sert aussi au comptoir – et dès 9 heures du matin – un ristretto classique ou un cappucino made in Trieste (5 euros) avec un croissant à la crème de noisette pour 1,50 euro.

47, passage des Panoramas, Paris IIe. Tél. : +33 1 75 43 63 10.

PAR S. WOLFF, G. MÉDIONI, N. CHAHINE, F.-R. GAUDRY, P. GENONE, A.C. DE MONPLANET, M. REPRESA, J. SANSONETTI, M. SOUNDIRAM & V. PÉTRY

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