Pierce Brosnan Very Irish
Impeccable en ex-Premier ministre cerné par le scandale dans le très attendu The Ghost Writer de Roman Polanski, l’acteur évoque son enfance, ses drames, les femmes et la question existentielle qu’il aurait adoré poser à Picasso.
Un lieu ?
La forêt amazonienne. Je n’y suis jamais allé mais elle me fait rêver. Et quand je vois la vitesse à laquelle on la saccageà
Un livre ?
La Bible. Je ne suis pas irlandais pour rien.
Un plat d’enfance ?
Les corn flakes. A l’époque, on n’en trouvait pas dans tous les foyers, surtout en Irlande, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 11 ans. J’ai habité chez mes grands-parents puis dans des foyers du comté de Meath, à Navan, près de la très belle rivière de Boyne. Le grand plaisir du matin, c’était non pas le porridge – j’ai toujours détesté ça – mais les corn flakes arrosés de lait frais.
Une autre nationalité ?
En réalité, j’en ai déjà deux : irlandaise et américaine, car je vis aux États-Unis depuis de longues années. Disons, tibétaine, pour apprendre à vivre en harmonie avec moi-même et avec les autres. J’ai fait des progrès, cela dit.
Un gros défaut ?
Je suis d’un tempérament très fort. Le mensonge, la frustration, les embouteillages, même, peuvent me plonger dans des colères féroces. Mais ce qui m’énerve le plus, c’est qu’on emprunte ou déplace mes affaires. Je suis très possessif dès qu’il s’agit des objets. C’est mon côté enfant unique.
Un juron ?
J’en dis très peu mais je n’en pense pas moins. Quand je dis » fuck « , je voudrais souvent aller plus loin.
Un contemporain du sexe opposé ?
Tant qu’à faire, que des jolies femmes : Penélope Cruz, Halle Berry et Salma Hayek.
Une boisson ?
Un très bon pinot noir. Je ne suis pas du tout spécialiste, je ne sais même pas quelles bouteilles j’ai dans ma cave, mais je refuse rarement un verre de bon vin rouge.
Une rencontre ?
Je ne vais pas dire Obama, c’est déjà fait, pendant sa campagne. Je n’oublierai jamais non plus la première fois que j’ai vu Roman Polanski : c’était lors d’un déjeuner à Paris. Il venait de me proposer The Ghost Writer (*). On est restés trois heures à parler un peu du film, beaucoup de la vie, des drames que nous avons tous les deux connus : Roman a perdu une épouse et moi aussi. Je l’ai trouvé d’une intelligence et d’une finesse incroyables. Il y a un autre monstre sacré que j’aurais aimé connaître : Picasso. Je peins depuis plusieurs années, des paysages essentiellement. J’ai un atelier, chez moi, et je couvre mes scénarios de petits croquis. J’aurai adoré lui demander s’il a réellement peint certains de ses chefs-d’£uvre nu, comme le veut la légende.
(*) Sortie le 24 mars.
GÉRALDINE CATALANO n
« Je déteste qu’on emprunte ou déplace mes affaires. »
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