POUR NE PAS SE PLANTER

© FRÉDÉRIC RAEVENS

Les chiffres des Nations Unies sont sans appel, nous allons droit dans le mur ! D’ici 2050, notre jolie planète bleue devrait compter 9,7 milliards de bouches à nourrir, contre environ 7,5 aujourd’hui. Et près de trois quarts de ces Terriens seront citadins, réduisant par là même les forces vives pour produire, dans les champs notamment, ce qui remplira nos assiettes. Forts de ce constat plutôt alarmant, d’aucuns ont décidé de miser sur l’agriculture urbaine pour assurer un avenir à notre globe en péril. C’est qu’en cultivant une partie de nos denrées à deux pas de chez nous – entre les buildings, sur leurs toits- terrasses, sur leurs murs -, les circuits de distribution se verront réduits, maintenant ainsi notre empreinte carbone sous un seuil acceptable. Çà et là des projets voient donc le jour, pour faire pousser carottes et salades au coeur de nos cités, à l’instar de l’Urban Farm qui prend ses quartiers sur la toiture de la halle alimentaire des abattoirs d’Anderlecht… C’est aussi sur ce principe de ramener l’activité maraîchère sur le macadam que s’appuient les potagers d’entreprises, aménagés par quelques firmes visionnaires, surtout outre-Atlantique, mais dans notre petit pays également. Le concept a le mérite de verduriser, par touches, zonings et immeubles de bureaux mais dépasse en plus ces préoccupations green. Car ces bacs à légumes et herbes, à entretenir en groupe, le temps d’un lunch ou d’une ex-pause clope ou café, ont d’autres buts avoués… Celui de créer  » des zones de collisions « , comme le relevait un article de Harvard Business Review, où des gens de départements différents peuvent se rencontrer et échanger, hors des hiérarchies habituelles. Celui d’offrir par ailleurs un cadre de boulot où le bien-être a sa place. Celui enfin de proposer des activités pour resserrer les liens façon team building, mais en évitant la marche d’orientation en pleine forêt, l’Accrobranche et les sorties bateaux en pleine mer, où l’un finit toujours par être malade… C’est ce qu’on nomme l’effet papillon : d’un pot de basilic arrosé avec amour par des travailleurs en quête de motivation, renaît une ambiance d’équipe, où chacun se sent mieux, au contact avec la nature… tout en contribuant à la survie de l’espèce ! Allez chiche, on installe des plants de tomates cerises à la rédaction ?

FANNY BOUVRY

D’AUCUNS ONT DÉCIDÉ DE MISER SUR L’AGRICULTURE URBAINE POUR ASSURER UN AVENIR À NOTRE GLOBE EN PÉRIL.

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