Les dandys d’aujourd’hui rêvent d’une peau nickel chrome. L’esthétique de leur rasoir compte désormais autant que l’affûtage de sa lame. La nouvelle gamme Collezione Barbiere d’Acqua di Parma s’inscrit pile-poil dans la tendance.

Le fait est désormais établi : les hommes aiment prendre soin d’eux et le font savoir. Si la mode de la barbe de trois jours soigneusement entretenue séduit encore les plus jeunes d’entre eux, la tendance est plutôt au rasage de près.  » Les hommes se rasent en moyenne cinq à six fois par semaine, souligne Jean-Pierre Lebrun, fondateur de Sea Me, le premier institut bruxellois entièrement réservé aux hommes. Il y a donc encore un petit relâchement le week-end. Preuve que le rasage est encore perçu par certains comme une corvée.  » Cette opinion est toutefois en train de changer. Le succès retrouvé des barbiers à l’ancienne est là pour le démontrer. A la précipitation du rasage électrique, les nouveaux dandys préfèrent la lenteur du blaireau qui masse la peau et la caresse aiguisée d’une lame qui leur rend, pour quelques heures au moins, une peau nette et sans poils durs.  » Quoi qu’en disent les fabricants d’appareils électriques, on n’est jamais aussi bien rasé de près qu’avec un rasoir à lames, insiste Jean-Pierre Lebrun. Il suffit d’avoir essayé un simple rasage dans les règles de l’art pour se laisser convaincre.  » Confier sa peau aux mains d’un expert permet en tout cas d’acquérir quelques trucs de base dont il est difficile ensuite de se passer.  » Une simple serviette chaude posée sur le visage détend les traits autant qu’elle aide à l’ouverture des pores, détaille Jean-Pierre Lebrun. Le travail de la lame sera ainsi facilité. Et la lame passera au moins deux fois : une fois dans le sens, une autre à contresens du poil.  » Sans oublier l’outil qui, bien choisi, pourra transformer le rasage en plaisir…

A la maison, dans des salles de bains aux allures de spas privatifs, les hommes tournent le dos à la culture du tout à jeter et investissent dans des objets aussi plaisants à manipuler qu’esthétiques. Chez Acqua di Parma, où l’on compte depuis 90 ans sur une clientèle de fidèles majoritairement masculins, l’univers du rasage dans sa globalité restait à explorer.  » Nous voulions que nos consommateurs puissent retrouver la fragrance de l’eau de Cologne Colonia qui a fait la réputation de la marque, insiste Gabriella Scarpa, présidente d’Acqua di Parma. Dans tout ce qui touche au bien-être, le rasage occupe une part essentielle, surtout chez les jeunes. Il suffit de les voir se presser dans le barbershop que Dolce & Gabbana ont ouvert dans leur boutique, à Milan.  »

Le public cible de la Collezione Barbiere que Weekend a pu découvrir en avant-première au Pitti Uomo de Florence (NDLR : le salon italien de prêt-à-porter masculin) est donc clair : trentenaire, élégant, aisé, séduit par une certaine idée de l’art de vivre à l’italienne, il ne s’oppose en rien à la tradition, à condition qu’elle ne soit pas empoussiérée. Pour le séduire, pas question donc de copier l’allure rétro des accessoires de rasage de luxe déjà commercialisés, par le Britannique Floris notamment. Ni de s’éloigner pour autant des codes historiques de la marque. Colonia – mêlant la suavité des agrumes de Sicile, la volupté de la rose bulgare et l’élégance de la lavande anglaise – est traditionnellement associée à l’univers glamour des stars qui l’ont portée depuis Cary Grant jusqu’à Harrison Ford et Kevin Costner, en passant par le célébrissime créateur de stilettos, l’Espagnol Manolo Blahnik, qui chausse gracieusement les plus jolis pieds de Hollywood. Pour faire parler d’elle-même, cette fragrance intemporelle n’a jamais voulu d’autres images que celle de ses flacons minimalistes habillés d’or jaune. L’esthétique des formes et des couleurs de Collezione Barbiere se devait de nous plonger instantanément dans le même imaginaire.

Classique sans être vieillotte, la gamme dessinée par Andrea Barbieri a nécessité deux années de recherches.  » Ainsi le rasoir, de section asymétrique, est aussi plus lourd à la base du manche ce qui lui confère une prise en main plus stable et plus aisée, pour un rasage sécurisé « , détaille le créateur. Dans le choix des matières, une fois encore, c’est l’harmonie qui prime : aux lignes pures et sobres des flacons de verre massif ambré rehaussés de métal fumé répondent le touché texturé du wengé, un bois naturel venu d’Afrique, et le laiton bruni des manches du rasoir et du pinceau en purs poils de blaireau. Autant de détails qui confèrent à l’ensemble – emballé dans de luxueux cartons couleur tabac rehaussés d’un filet jaune – une touche résolument masculine.

Le contenu, bien sûr, délicatement parfumé de Colonia, se devait de séduire autant que le contenant. Quatre textures ont ainsi été mises en boîte pour satisfaire toutes les envies tactiles et les types de peaux. Le Gel de Rasage Emollient et crémeux, étalé à la main, se transforme instantanément en une mousse légère. Protecteur et rafraîchissant, grâce aux extraits naturels de vigne, de mélisse et de menthe aquatique, il atténue, même pour les peaux les plus sensibles, la sensation d’irritation que pourrait provoquer le rasage. Ceux qui préfèrent le grand jeu du massage désincrustant assuré par les poils d’un blaireau préféreront la Crème Moelleuse à l’huile d’amande et aux extraits de mauve qui réussira à dompter les barbes les plus dures.

Après le passage répété ou non de la lame, la Lotion Tonique régénérante, légèrement alcoolisée, dont les extraits d’eau de myrte, de protéines de riz et de menthe aquatique garantissent une longue sensation de fraîcheur, rééquilibrera les peaux normales ou grasses. Sans alcool, le Baume Frais Hydratant au gel d’aloe vera, à l’extrait de vigne, aux huiles d’amande et de germe de blé calmera la sensation d’échauffement des peaux plus sensibles.

Toujours pas convaincu par le look glabre et soigné ? Cette étude réalisée en ligne auprès de 100 femmes de 15 à 45 ans devrait vous rassurer : 40 % des interrogées (et 71 % des 18 – 25 ans) trouvent les hommes qui présentent un rasage  » hors normes  » plus que séduisants. De quoi conforter, le temps d’un week-end au moins, le rebelle paresseux qui sommeille en vous.

Isabelle Willot

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