Christine Laurent
Christine Laurent Rédactrice en chef du Vif/L'Express

Toutes les deux, scellées par un pacte extrême, ont frôlé la mort. Du haut de ses 13 ans, Amélie avait décrété qu’elle ne s’alimenterait plus et sa s£ur adorée, de deux ans et demi son aînée, l’a suivie, aveuglément. Quelques années plus tard, jeans slim, chemisier blanc cintré, talons hauts comme des échasses, Julie Nothomb fait la promo de son premier livre, La Cuisine d’Amélie, sous-titré : 80 recettes de derrière les fagots, véritable ovni débarquant par surprise sur la planète consensuelle des recueils culinaires. Anecdotes, souvenirs, conseils teintés de l’humour très  » nothombien  » truffent un menu de prouesses et délires boulimiques extrait des romans d’Amélie. Chocolat blanc, thé vert, courgettes, cassis, chicon… rien n’est oublié dans cet opus inattendu qui révèle la passion dévorante pour la nourriture de la célébrissime auteure. Démonstration, par Juliette en personne, dans le resto préféré… d’Amélie à Paris.

C’est à la naissance en direct d’une nouvelle Byzance que Weekend vous invite cette semaine. Avec pour toile de fond le meilleur et le pire de la créativité humaine, à deux pas du chaos irakien et des dictatures iranienne et saoudienne. Le sol de l’émirat de Dubai ne produit presque plus une goutte de pétrole. Plus aucun derrick à l’horizon. Pour survivre à terme, une idée, une seule, un concept marketing mené avec détermination et autorité, à grand renfort de milliards de dollars. Dubai a choisi de miser sur le faste inégalé, le superflu ostentatoire, le tourisme de l’hyperluxe. Devant tant de frénésie, même les superlatifs s’épuisent. La région mise sur sa situation idéale, à 6 heures à peine des capitales européennes et asiatiques, pour attirer la crème des consommateurs richissimes. Devenue le nouveau terrain de jeu des grands architectes internationaux, elle vise aussi à terme les acheteurs d’art contemporain. Un rêve en paillettes dorées sur un tout petit bout de désert. Que nous vous révélons au-delà des mirages.

Dans sa banlieue bien chiche de Drancy, Roschdy Zem poursuivait, lui aussi, un rêve : faire du cinéma. Pour l’atteindre, ses chances étaient aussi minces que celles d’Obama de s’installer à la Maison-Blanche. Et pourtant ! À 43 ans, le voici devenu un acteur majeur du cinéma français. Alors, heureux ? Respecté, admiré, l’ex-vendeur aux puces avoue, aujourd’hui encore, avoir l’insatisfaction pour seul moteur. Un mélange de force et de fragilité qui lui permet d’aborder ses rôles tout en finesse et en sincérité. Rencontre.

Christine Laurent

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