Les 17 et 18 octobre prochains se tiendra à Paris la deuxième édition du 3D Printshow, le salon de l’impression en trois dimensions. Au travers de workshops, démos et séminaires organisés par les poids lourds du secteur (Autodesk, i.materialise, Ultimaker, 3Doodler…), ces deux jours représentent une formidable vitrine de ce que la technologie de pointe offre comme possibilités innovantes en matière d’architecture, d’art, de design, de musique, de recherche médicale et même d’alimentation – des sessions tout chocolat sont notamment au programme. Et il va de soi que la mode se verra aussi dédier un bel espace dans les 7 100 m2 du Carrousel du Louvre, tant celle-ci se doit de ne pas passer à côté de ce que certains annoncent déjà comme la troisième grande mutation industrielle. Après l’arrivée de la fileuse mécanique et la généralisation de la production de masse, voici donc l’avènement de l’impression 3D et des fibres high-tech. Certes, on n’en est qu’aux balbutiements, la technique reste relativement confidentielle et ses coûts plutôt élevés. Mais là comme ailleurs, les obstacles liés à la genèse de l’invention seront sans doute franchis plus vite qu’on ne l’imagine. Pour plusieurs créateurs, il ne s’agit d’ailleurs plus d’une utopie : on se souvient des chapeaux réalisés par Elvis Pompilio, notre modiste national, en partenariat avec la firme .MGX by Materialise, basée à Louvain. Ou des accessoires produits à l’aide de ces fameuses imprimantes, que Vivienne Westwood ou Paul Smith n’ont pas hésité à intégrer dans leurs collections. Mais la véritable pionnière en la matière, c’est Iris van Herpen, dont les robes- scupltures, réalisées à partir d’éléments distincts conçus en laboratoires et ensuite assemblés à la manière d’un mécano, défilent pendant la semaine de la haute couture, preuve s’il en fallait que savoir-faire futuristes et ancestraux ne s’opposent pas forcément. Les développements envisageables pour l’artisanat d’art semblent même plutôt séduisants. Ainsi, il sera bientôt possible de concevoir des composés organiques agissant comme une seconde peau, des tissus intelligents nous protégeant des agressions extérieures ou encore répondant à des besoins de bien-être ou de santé spécifiques. Une révolution de velours qui devrait toutefois faire forte impression, et dans laquelle une nouvelle génération de stylistes s’est déjà engagée.

Delphine Kindermans

L’impression 3D, que certains annoncent comme la troisième grande mutation industrielle.

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