Les ongles se refont une beauté. Peints, gravés ou sculptés, ils ne se contentent plus d’une simple couche de vernis. Coup d’oil sur un nouvel accessoire de mode très glamour.

Lors des derniers championnats du monde de natation, la Française Laure Manaudou s’est une nouvelle fois distinguée. Dans le bassin où elle a éclaboussé de son talent toutes ses adversaires, mais aussi en dehors en affichant son patriotisme tricolore jusqu’au bout des ongles. Dans son style, elle donnait la réplique aux Gail Devers, Christina Aguillera, Paris Hilton et autres Missy Elliott qui ne sortent plus sans leur  » french manucure « .

Après les cheveux, le visage et le corps, c’est au tour des mains de faire l’objet de toutes les attentions. On les soigne, on les bichonne et surtout on enlumine leurs extrémités. Les aplats monochromes cèdent ainsi la place à des couchers de soleil ou à des motifs abstraits sophistiqués, accompagnés, pour les plus audacieuses, d’incrustations de bijoux.

Ce maquillage digital, connu sous le nom de  » nail art « , jouissait tout récemment encore d’une réputation peu flatteuse. Jugé ordinaire et tape-à-l’£il, il était surtout pratiqué aux Etats-Unis, notamment au sein de la communauté afro-américaine – les plus de 20 ans se souviennent certainement de la sprinteuse Florence Griffith Joyner, réputée tant pour sa vitesse de pointe que pour ses tenues extravagantes et ses griffes acérées.

Dans la foulée du piercing et du tatouage corporel, le  » nail art  » a toutefois élargi son audience et rehaussé son statut. La discrétion n’est plus de mise. Du coup, plus un salon de coiffure, un grand magasin ou un hôtel classieux qui n’ait aujourd’hui son  » nail bar  » ou son studio de manucure. On parle même de spa pour les mains, comme celui qui ouvrira ses portes en octobre prochain dans le Brabant wallon à l’initiative du leader européen des produits de beauté pour les mains et les pieds, le belge Professionails. Sa présidente, Catherine Claus, nous explique que l’engouement actuel touche toutes les catégories sociales.  » C’est devenu un moyen de se différencier. Au même titre que les vêtements.  »

Si la médiatisation des stars manucurées du showbiz a sans doute contribué au succès du phénomène, notamment chez les plus jeunes, Catherine Claus y voit avant tout un prolongement naturel de l’intérêt croissant que les gens portent à leur apparence. Alors qu’outre- Atlantique, la surenchère ornementale prévaut toujours, les décorations plus raffinées, plus discrètes ont davantage la cote sur le Vieux Continent.

Quels sont les musts du moment ?  » Les motifs dans l’air du temps comme les imprimés scottish, répond la dirigeante. Mais aussi toutes les variantes de la  » french manucure « .  » Bord blanc corail, rose pâle, irisé ou pailleté, il y en a pour tous les goûts. Un seul mot d’ordre : on sort les (fausses) griffes…

L.R.

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