Lorent Wanson met en scène une fable argentine qui mêle musique, paroles, pas de danse et bas-fonds de Buenos Aires. Un opéra-tango tout en mouvements.

Du 15 au 19 novembre, Théâtre national, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 203 53 03.

Du 16 au 18 décembre, Théâtre de la Place, à 4000 Liège. Tél. : 04 342 00 00.

Créé à la fin des années 1960 par Astor Piazzolla et Horacio Ferrer, le récit de  » Maria de Buenos Aires  » garde toute son universalité. Voyage musical dans l’Argentine des années 1920, le spectacle retrace l’histoire du tango – une danse qui repose sur les déséquilibres sensuels – à travers la vie de la prostituée Maria, faite de chutes et de renaissances. nous avons rencontré Lorent Wanson qui en signe la mise en scène.

Comment votre spectacle se présente-t-il ?

 » Maria de Buenos Aires  » est un récit déstructuré, en recherche d’équilibre. A l’image du tango, et de beaucoup de danses, qui sont à la limite du déséquilibre. Astor Piazzolla a composé la musique en 1968, jouée ici par l’ensemble  » Musiques nouvelles « , et Horacio Ferrer, poète argentin, a signé le livret. Textes et musiques essaient d’associer l’image de Buenos Aires et celle du tango. Comment ? Via le personnage de Maria, une jeune fille des faubourgs, qui veut être chanteuse et danseuse de tango. Ensuite elle meurt, assassinée ou suicidée, on ne sait pas trop. Dans la seconde partie, le public assiste à une réapparition de l’ombre de Maria.

Apparition, disparition, réapparition… Est-ce mouvement qui guide la pièce ?

Oui. On joue sur cet aller et venue. C’est une référence au tango en tant que culture qui fut très populaire à une certaine période puis presque interdite et clandestine et enfin, remise aujourd’hui au goût du jour. On réapprend la culture comme on s’initie aux premiers pas du tango. Par là, la mise en scène renvoie au travail de création. Faire naître notre propre £uvre à partir de musique, de danse et de paroles. Cela évoque la prise de risque, qui est très humaine mais que tout le monde craint.

Sous des airs sombres, est-ce un message d’espoir ?

Le spectacle parle du découragement, de l’abandon mais aussi de la force de reprendre courage. Maria, qui est le symbole de la ville et de la danse, engendre d’une autre fille. Le message délivré est  » qu’il faut essayer « . Même si la chose dont on accouche n’est pas celle que l’on attendait au départ, elle est toutefois porteuse d’avenir.

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