LES BAINS DE MARRAKECH

 » Les hammams traditionnels marocains ouverts au grand public sont tellement bon marché (à peu près un euro l’entrée) qu’ils pullulent de monde. Il y a encore des gens de la Médina qui n’ont pas de vraie salle d’eau chez eux, ces bains gardent donc aujourd’hui une fonction utilitaire et hygiénique. Moi, ça ne me gêne pas, j’aime d’ailleurs beaucoup l’un des plus anciens hammams de la ville, le Riad Zitoun, mais je ne le recommanderais pas aux touristes qui cherchent un spa  » à l’occidentale « . Je leur conseillerais plutôt une excellente adresse, Les Bains de Marrakech, dont le très beau cadre est à la hauteur du service.  »

Les Bains de Marrakech, 2, rue Derb Sedra, Bab Agnaou, Kasbah. www.lesbainsdemarrakech.com

LES SOUKS

 » Ils sont indissociables de la vie traditionnelle. Bien sûr, on y va pour les échoppes, acheter un vase, un pot ou une écharpe, mais d’après moi, le principal est de s’y perdre. Et quand on s’intéresse à un objet, il faut marchander ; que celui qui n’en a pas envie passe son chemin. Le but n’est pas seulement d’obtenir l’article convoité à un tiers du prix, cela fait partie intégrante de la culture et de la communication du commerce marocain. Si on ne le fait pas, le vendeur sera peut-être heureux d’avoir vendu sa marchandise un peu plus cher, mais il sera déçu, il lui manquera quelque chose au niveau de la relation.  »

LE JARDIN MAJORELLE

 » Difficile de ne pas citer la villa et le Jardin Majorelle d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. C’est un grand classique incontournable de la ville, on le retrouve dans tous les guides, mais il faut absolument aller le voir.  »

Jardin Majorelle, rue Yves Saint Laurent.

LE MARCHÉ AUX ROSES

 » Derrière le complexe résidentiel Marrakech Plaza et non loin de la poste centrale du Guéliz, il y a ce Marché aux roses. Les Marocains adorent les fleurs et la rose pousse très bien là-bas ; elle est résistante et s’adapte remarquablement au climat, on en retrouve par milliers ou centaines de milliers sur le marché. C’est là que vont s’approvisionner les hôtels ou même les particuliers, que l’on voit repartir avec d’énormes bouquets.  »

Marché aux roses, rue Ibn Toumert.

AL FASSIA

 » Très différent d’El Yacout (lire par ailleurs), le restaurant Al Fassia se veut beaucoup plus familial – même si là aussi, c’est de la  » vraie  » cuisine marocaine, mais il n’y a pas de menu imposé. En fait, il en existe deux, un dans le quartier du Guéliz (photo), l’autre en face des Jardins de l’Agdal – c’est plutôt celui-là que je fréquente – mais c’est toujours le même principe : des petites dames, habillées d’un tablier rose, qui, comme des mamans, te cuisinent et te servent l’authentique gastronomie traditionnelle, typique mais pleine de raffinement.  »

Restaurant Al Fassia, 9, bis Zone Touristique de l’Aguedal, 2, route de l’Ourika. www.alfassia.com

LE YACOUT

 » Une institution en plein coeur de la Médina. On y sert une formule de menu unique, avec du bon vin et une succession de plats ; salades, tajines, couscous, c’est comme si l’on y déployait toute la gastronomie marocaine. J’y vais pour la cuisine, délicieuse, le cadre magnifique et la très belle terrasse panoramique, mais aussi pour la musique : on peut y écouter des musiciens gnawas et des chants soufi, une musique spirituelle aux harmonies étonnantes. Au début, on se demande un peu ce que c’est, mais on finit à tous les coups par être emporté.  »

Le Yacout, 79, derb Sidi Ahmed Soussi, Bab Doukkala. www.daryacout.com

LA MEDERSA

 » Il y a énormément de choses à voir à Marrakech, mais selon moi, s’il fallait n’en choisir qu’une, ce serait la Medersa, une ancienne école coranique – on y remarque encore les petites chambres où étudiaient ses élèves – qui est devenue un musée assez récemment. C’est un lieu d’histoire, de savoir et de savoir-faire, on peut y apprécier le travail d’excellence de tous les arts et métiers locaux. Grâce à leur spiritualité, les artisans qui y ont oeuvré se sont vraiment sublimés. Leur travail est incroyable : bois, moucharabieh, zelliges ou bejmat, tout y est. On peut y passer une heure ou y rester tout un après-midi, à chacun de choisir son rythme.  »

Medersa Ben Youssef, Kaat Benahid. www.medersa-ben-youssef.com

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