Elle est l’héritière de Simone Pérèle, porte haut ses valeurs et parle de corsetterie en connaissance de cause, puisqu’elle est née dedans. Une histoire familiale à la française par sa directrice générale, Catherine Pérèle.

Une histoire.  » Simone Pérèle, ce n’est pas un nom marketing, c’est le nom de jeune fille de ma mère, tout simplement. Elle était corsetière, fille de corsetière. En 1946, elle a commencé par faire quelques soutiens-gorge qu’elle est allée vendre chez les détaillants, sa valise à la main. La marque s’appelait alors Simone, elle faisait tout à la main, dans son salon, toute seule, jusqu’à ce qu’elle n’arrive plus à suivre le rythme. Elle a alors cherché un local, engagé une ouvrière, proposé à mon père de la rejoindre et, voilà, la machine était lancée. Aujourd’hui, la marque Simone Pérèle a 62 ans et nous sommes 1 200 à y travailler.  »

Un premier souvenir.  » Le jeudi, il n’y avait pas classe, j’allais à Paris, avec ma mère, je devais compter les soutiens que les ouvrières à domicile rapportaient à l’atelier ! J’avais une douzaine d’années. Je me souviens aussi surtout du  » Pétale « , le premier soutien-gorge invisible. Il était sans armatures, avec des découpes épurées, une seule couture et des matières très lisses, pas de dentelles, rien de décoratif, c’était une maille jersey avec un crêpe très fin. C’était en 1968, il a eu un succès fou. Et ne croyez pas que c’était l’époque où l’on jetait son soutien-gorge au feu ! Dans la presse, oui, pas dans la réalité !  »

Des règles d’or.  » Un bon soutien-gorge bien coupé, c’est un soutien-gorge que l’on oublie. Et dont on ne doit pas remonter les bretelles régulièrement. Il doit être d’un confort absolu, maintenir, soutenir la poitrine, la canaliser, c’est le terme exact employé en corsetterie, la relever plutôt que la rendre triste !  »

Un lifting en douceur.  » Nous ne sommes pas une marque mode, nous travaillons pour la pérennité, en essayant d’être dans l’air du temps. Avec notre nouvelle collection, nous changeons donc d’image. Nous sommes toujours dans un registre d’élégance, de raffinement, mais à l’inverse de l’ostentatoire. Nos lignes portent les noms de femmes icônes, Marlene Dietrich, Liz Taylor ou Joséphine Baker, nous ne faisons jamais de la mode pour la mode, ce n’est pas dans notre ADN, nous sommes à l’opposé du show-off.  »

Anne-Françoise Moyson

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