La soprano belge Sophie Karthäuser est l’une des voix les plus radieuses de la jeune génération. On peut la retrouver à Namur, avec Guy Van Waas et l’ensemble Les Agrémens.

Concert le 5 novembre à 20 h 30, Eglise Saint-Loup, à 5000 Namur. îuvres de Gossec et Grétry. Tél. : 081 226026 ; CD  » Airs et ballets  » de Grétry, avec Guy Van Waas et Les Agrémens, Ricercar (2003).

Tout récemment, elle interprétait une Pamina radieuse dans  » La Flûte enchantée  » de Mozart sur la scène de la Monnaie. Sophie Karthäuser est une artiste raffinée, aussi à l’aise dans le baroque que dans le répertoire de la mélodie. Avec l’orchestre namurois Les Agrémens, elle avait déjà participé à un enregistrement entièrement consacré à André Modeste Grétry (1741-1813), l’un des compositeurs  » wallons  » au programme de ce concert.

Votre voix convient-elle particulièrement au travail avec les instruments anciens ?

Je me sens bien dans le répertoire baroque et classique, je crois qu’il convient à ma voix. Mais je me suis toujours fiée à mon instinct : je travaille les choses que j’aime et il y a des rôles d’opéra que je n’ai pas encore abordés parce que je ne les trouve pas encore adaptés à ma voix. Mais j’aime énormément la mélodie avec piano, toute la recherche au niveau des textes et des poésies à interpréter me passionne.

Comment avez-vous abordé ces airs d’opéras de Grétry lorsque vous les avez enregistrés ?

Quand j’ai découvert les partitions, j’étais un peu perplexe, je n’étais pas sûre de parvenir à  » faire sortir  » tout ce que le compositeur avait écrit. Il m’a fallu un certain temps, aussi, pour me plonger dans les textes. Mais j’ai très vite éprouvé beaucoup de plaisir à travailler cette musique : ce sont des airs extraits d’opéras comiques, très légers, très frais, à l’esprit tout à fait séduisant. La légèreté et la frivolité ne signifient jamais absence de profondeur chez Grétry, bien au contraire !

Il y a, dans  » La Caravane du Caire « , un air tout en virtuosité. Ce type de répertoire représente-t-il pour vous une difficulté particulière ?

C’était un vrai défi pour moi ! J’ai rarement chanté des choses faisant preuve d’autant de virtuosité, mais en y prenant un réel plaisir, j’ai découvert des aspects de moi-même que je ne connaissais pas. C’était passionnant ! La voix est un instrument qui ne cesse jamais d’évoluer, de se transformer. Je suis consciente des modifications qui se produisent en moi encore aujourd’hui, tant vocalement que mentalement. n

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