Le best-seller est devenu série télé puis blockbuster. Dans le second opus ciné, Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte sont toujours aussi fashionistas. Nous avons demandé au jeune créateur français Alexis

Mabille et au pape parisien du vintage, Didier Ludot, de commenter 5 looks extraits du film.

Dans ce nouvel épisode sur grand écran de Sex and the City, nous retrouvons, à New York, Carrie, la mignonne fleur bleue journaliste free-lance et narratrice, Samantha, la blonde cougar reine des relations publiques en tout genre, Miranda, la rousse avocate fraîche mais mal fagotée, Charlotte, la brune bourgeoise de Park Avenue. Elles décident de partir en vacances à Abou Dhabi. De là, une débauche de looks et de péripéties invraisemblables. Dans le même temps sort Le Journal de Carrie, de Candace Bushnell (Albin Michel). Soit les années high school de notre héroïne (lire aussi Le Vif Weekend du 28 mai dernier). Les droits ont déjà été vendus en prévision de son adaptation au cinéma. Défilé de jeans neige, vernis nacré et mini-vagues en perspective. Autant dire que le phénomène n’est pas en voie d’essoufflement !

Comment quatre jeunes femmes aux vies assez éloignées des nôtres et de celles de la plupart de nos congénères ont-elles pu trouver un tel écho partout dans le monde ? Justement, peut-être parce qu’elles sont quatre ! Selon Frédéric Godart, auteur de Sociologie de la mode (éd. La Découverte),  » nous avons affaire à un répertoire d’archétypes : Carrie, l’incurable romantique, Charlotte, la bourgeoise aux valeurs conservatrices, Samantha, l’obsédée sexuelle, et Miranda, la bosseuse rationnelle. Cela permet de nous identifier à ce qui nous convient en chacune. Les scénaristes ont parfaitement saisi ce désir des femmes – et des hommes également – de vouloir tout réussir : famille, travail, succès, amitiéà « . La trame est ainsi adaptable à des milieux sociaux divers.  » Par ailleurs, elles ont des problèmes de c£ur, de boulot, mais jamais d’argentà Et ça, par les temps qui courent, c’est une valeur précieuse et transgénérationnelle. Pas étonnant, alors, que les femmes s’y retrouvent, des adolescentes aux trentenaires.  »

Je déteste cette idée qu’on s’habille en sultane parce qu’on va chez les Arabes, c’est tellement américain, dans

le mauvais sens

du terme.

Alexis Mabille

Très joli,

simple et frais. Cette robe lui donne une

allure jeune et moderne, on dirait du Diane von Furstenberg.

Didier Ludot J’aime bien l’allure de Charlotte (à droite), car je la trouve en

accord avec son rôle de bourgeoise stéréotypée de Park Avenue ou du Connecticut. Ce qui me désole avec les autres, c’est qu’on ne retrouve, finalement, rien de ce qui fait l’essence de chacun des personnages. Alexis Mabille

Elle fait vraiment minette new-yorkaise, ça lui va bien, et c’est cohérent avec le personnage tel qu’on le connaît depuis le début de la série. Alexis Mabille

Miranda est étonnamment élégante avec son allure de Diane Keaton chic. Il faudrait évidemment la voir en mouvement pour s’assurer que les matières ne sont pas cheap, mais, au moins, elle n’a pas des cheveux de cagole. didier Ludot

Par Elvira Masson

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