SOUS TOUTES LES COUTURE(S)

Entre les belles médiévales de Dior, les silhouettes punk eighties de Giorgio Armani ou les références bretonnes de Jean Paul Gaultier, les créateurs ne sont pas avares, dès qu’il s’agit de dévoiler leur savoir-faire. Des shows grandioses et enchanteurs, comme autant de leçons d’artisanat.

EN MODE ORIGAMI

L’art du pliage nippon apporte du relief aux silhouettes et prouve, si besoin était, à quel point les créateurs sont de véritables architectes du vêtement. Mention spéciale au duo néerlandais Viktor & Rolf et à sa collection Wearable Art, qui combine blouse de peintre en chambray et tableaux de maître semblant avoir été fracassés sur les têtes des tops, afin d’encadrer leur corps d’une toile, façon jupe ou robe.

DANSEZ MAINTENANT

C’est un hommage à la danse classique qu’a tenu à rendre le Français Franck Sorbier dans son défilé haute couture. En guise de marraine, l’étoile Laura Hecquet, qui a effectué sur le catwalk quelques pas de deux, autour de tenues vaporeuses et belles comme des fleurs de givre. Une inspiration qui a également traversé les collections de Ulyana Sergeenko et Irfé, qui reprennent, çà et là, les codes du ballet russe.

PERFECTION PERFECTO

Non, la haute couture ne se résume plus à de magistrales robes de princesse. Elle assume sans rougir son caractère rebelle, au travers de courtes vestes en cuir zippées à l’allure rock’n’roll ou parcourues de broderies tout en finesse. Plus que perfecto, tu meurs.

À FLEUR DE PEAU

Motif adoré des créateurs, les semis floraux poussent sur les looks de façon poétique, à l’instar de Ralph & Russo, tandis qu’une pluie de pétales délicats parsèment quelques silhouettes de Giambattista Valli et Chanel.

DÉCADENCE PUNK

Elsa Schiaparelli et son rose Shocking inspirent Giorgio Armani. Le créateur italien s’est plongé quelques années en arrière, époque eighties, pour convoquer références punk, épaulettes, clash de couleurs, paillettes, perles et sequins. Au premier rang, Naomi Watts, Juliette Binoche et Clive Owen ont applaudi cette partition festive.

DÉLICE MÉDIÉVAL

Sa note d’intention fait référence aux maîtres flamands et français ; le peintre Jérôme Bosch et son Jardin des délices ne sont pas loin. Dans sa dernière collection haute couture pour Dior, le Belge Raf Simons faisait défiler saintes médiévales et guerrières néo-gothiques, en injectant à l’ensemble une bonne dose de modernité, à coups d’architectures graphiques, de manteaux déstructurés et d’imprimés fleuris.

L’ÂGE D’OR

Sur une robe fluide et parfaitement drapée, il symbolise l’éclat des grands soirs. L’or se dévoile en total look ou par petites touches, qu’il s’agisse de broderies ou d’accessoires. Un beau lamé de fond, dont s’inspirer pour briller durant les mois les plus obscurs de l’année.

VOLS DE PLUMES

Rien n’est jamais trop fragile ou précieux pour la haute couture, qui n’hésite pas à dévoiler son plus beau plumage, cette saison. Un matériau délicat qui s’associe parfaitement à la fourrure, mise à l’honneur dans le défilé exceptionnel organisé par la griffe Fendi, à l’occasion des 50 ans de collaboration avec Karl Lagerfeld. Ou comment envisager la mode avec légèreté.

HAUTE BRODERIE

Rebrodées de fil et de détails précieux, ces tenues sont à couper le souffle. On s’incline devant la maîtrise et le savoir-faire de ces artisans qui ne comptent pas les heures. Et on se prend à rêver d’une autre vie, qui offrirait la possibilité de revêtir, rien que pour un soir, l’une de ces robes d’exception…

PASTEL D’HIVER

Une douceur de vivre qui transparaît à travers des teintes sucrées, entre bleu ciel, jaune gourmand ou rose pâle. Parfait pour donner un peu de légèreté à ces longs manteaux adorés des jeunes filles poudrées…

DÉMESURE SUR MESURE

Deuxième collection haute couture pour John Galliano, à la tête de Maison Margiela. Et doucement, les critiques se font plus douces. L’attirance du Britannique pour le  » drama  » est davantage contenue, ses propositions se font arty et sa connaissance encyclopédique de la couture fait merveille, à travers des pièces qui mixent tour à tour épure complète et délires démesurés.

UN AIR DE BRETAGNE

Jean Paul Gaultier n’a pas son pareil pour choisir, chaque saison, un univers capable de nourrir avec humour toute sa collection. Pour cet hiver, il nous offre un voyage au pays de Bécassine. Il y a les marinières, les sabots à talon, le kabig brodé, le manteau de matelot et même ces jupes rondes, en forme de galette. Le tout présenté au son des cornemuses et des binious.

SMOKING DE RIGUEUR

Ce costume habillé, cher à Yves Saint Laurent, ne cesse d’être détourné, pour le plus grand plaisir des belles qui ne veulent rien perdre en féminité. Même la mariée, qui clôt traditionnellement tout défilé haute couture, était revêtue pour l’occasion d’un smoking-pantalon en satin blanc, avec un voile qui partait des épaules pour s’étendre jusqu’au sol. Chic.

BELLE RÉSILLE

L’audace de la transparence, un fil séducteur qui se retrouve sur bon nombre de silhouettes à fleur de peau, que ce soit chez Chanel, Dior ou Margiela, mais aussi chez Stéphane Rolland, Zuhair Murad et Dice Kayek. Ultragraphique.

PAR CATHERINE PLEECK

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