Barbara Witkowska Journaliste

Talons hauts, allure féminine

Chez qui ?

Ils donnent de l’allure et du glamour et nous forcent à féminiser notre démarche. Cet été, ces objets de désir et de plaisir jouent l’audace, la créativité et la modernité ! Voluptueusement dessinés, conceptuels, hypnotiques ou poétiques, les talons hauts font la part belle à l’art moderne. Une profusion d’opulence, une abondance de graphismes et de couleurs déferle chez Prada (1.). Chez Pucci (2.), un talon  » ovni  » flirte avec la notion du compensé. Roberto Cavalli (3.) l’incise en diagonale dans une semelle massive. Nina Ricci (5.) invente un talon en  » corne de Belzébuth « . Chez Chanel (7.), on s’amuse à nous faire marcher sur des ampoules (qui, de surcroît, s’allument !). Inversés chez Marc Jacobs (6.), à boules chez Sergio Rossi (4.), évidés chez Dior (8.), ces talons arty ont de quoi faire fantasmer les innombrables shoe addicts.

Comment les porter ?

En principe, les talons hauts vont à tout le monde et en toutes occasions. Ils mettent la silhouette en valeur et l’affinent. Avec des modèles extravagants aux couleurs flashy, on optera pour un dress code sobre et soft : une robe noire est parfaite. Des escarpins classiques à talons fins peuvent accompagner un slim ou un legging à condition d’avoir des jambes longues et fines. C’est une option  » chic rock  » qui convient pour le jour et la nuit. A éviter : talon aiguille et minijupe (sauf si on est très jeune et fashion). Les sandales à talon sont sympas avec des chaussettes roulées à la cheville. Elles donnent un petit air des années 1940, surtout quand elles sont portées avec des robes ou des jupes s’arrêtant aux genoux.

Compensées, stars de l’été

Chez qui ?

Confortable et branchée, la compensée allonge la jambe et permet d’arpenter le macadam d’un pas vif et décidé. Chez Dior (1.), elle est pimentée de coloris flashy et accompagne tailleurs et tailleurs-pantalons ultraclassiques. Hogan(4.) la décline sur deux  » étages  » et dans un subtil mariage de matières. Chez Chanel (5.), elle est cloutée et abondamment siglée. Yves Saint Laurent (2.), lui, l’accompagne d’une multitude de lanières.

Robert Clergerie (3.) persiste et signe avec des blocs massifs (souvent en bois) aux lignes architecturales et graphiques. Enfin, Charlotte Eskildsen imagine pour Designers Remix Collection (6.) des compensées hissées à des hauteurs vertigineuses, déclinées en or et en argent.

Comment les porter ?

Le vestiaire masculin façon Katharine Hepburn s’y prête à merveille. Très bien aussi, le pantalon taille haute avec une coupe large et des revers qui mettent les compensées bien en valeur.

C’est une silhouette  » portable  » et chic, même quand on affiche quelques rondeurs. Les modèles plus fantaisistes, à fleurs ou à paillettes, s’harmonisent avec des jupes aux lignes structurées et aux tons neutres (crème, noir, chocolat). Les fashionistas hyperbranchées peuvent tenter des compensées avec une jupe ultracourte (proposée par Chanel) ou avec un bermuda large (aperçu au défilé de Zucca) et des collants en laine fine. A éviter à tout prix : le jean casual ou le pantalon taille basse qui tasse la silhouette. Du coup, les compensées paraissent énormes et totalement disproportionnées. Question d’équilibre.

Spartiates, valeur montante

Chez qui ?

On les a connues tropéziennes, naturelles, plutôt  » bobo écolo « . Les voici sophistiquées et  » gladiateurs « , voire guerrières. Chez Givenchy (4.), Balenciaga (7.) et D&G (6.) elles sont très montantes : des lianes de cuir enlacent les jambes jusqu’aux genoux. Hermès (5.) les propose dans un superbe ton rouge-orange, très indian movida. Tout aussi séduisants, les modèles griffés Sergio Rossi (1.), Boss Orange (2.) et Roberto Cavalli (3.)

Comment les porter ?

Spectaculaires sur des mannequins, les spartiates montantes ne sont pas très flatteuses pour les jambes. Elles sont réservées aux plus jeunes dotées par la nature de gambettes interminables. Femmes rondes s’abstenir. Attention, ne pas  » surlooker  » les spartiates ! Plutôt extravagantes, elles se suffisent à elles-mêmes. Cela dit, rien n’empêche d’adopter des spartiates de taille raisonnable (s’arrêtant au mi-mollet, par exemple) et de les accompagner, au choix, d’une petite robe tunique  » baby doll  » en coton, d’un bermuda, d’un short en jeans et d’une blouse romantique pour  » casser  » l’effet  » gladiateur « . Ajoutez-y un accessoire féminin, un sautoir, une capeline ou une étole fluide.

Ballerines, à la pointe de la mode

C hez qui ?

Leur belle image liée à la grâce des danseuses a, aussi, des  » plus  » incontestables : leur souplesse et le confort ainsi offert. Ce ne sont pas des chaussures mais des gants du pied. Le must ? Celles de Repetto (3.). Parfaites elles aussi : les ballerines aux coloris peps signées Celine (2.), Chanel (4.), Hogan (6.), Tod’s (7.) et Replay (8.). Irrésistibles, les modèles argentés de Hugo Boss Orange (1.) ou vernis chez Patrizia Pepe (9.). Chez Catwalk (5.), ils sont ornés d’un joli n£ud.

Comment les porter ?

Surtout avec des jeans  » skinny « , bien resserrés en bas. Mais la ballerine va avec tout, des jupes droites, des jupes évasées (comme celle de Brigitte Bardot dans le cultissime Et Dieu créa la femme) des robes, des shorts. Ce grand classique  » calme  » le jeu, un peu comme un pull col roulé avec une minijupe en hiver.

Barbara Witkowska

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