The Tellers racontent
Débarquant avec un ravissant premier album de Simon & Garfunkel belges en accéléré, armés de missiles pop radiophoniques, The Tellers ont vingt ans et tous leurs sens.
Votre duo préféré ?
Ben (à gauche) : Simon & Garfunkel.
Charles : Si j’en crée un imaginaire, je choisis Vanessa Paradis et Tom Waits…
Le bonheur ?
C : Vivre de la musique un maximum de temps.
B : La scène !
Que détestez-vous absolument ?
C : Je n’aime pas les gens en général…
Qu’aimez-vous inconditionnellement ?
C : Les gens en général…
B : Les mélodies.
Vous vous aimez l’un l’autre ?
B : On en parlait hier justement : oui, profondément, je l’aime profondément.
C : Il avait mal pris que je l’aime profondément quand les chèques arrivaient (rires). On s’aime tellement qu’on se dispute tout le temps.
LA femme ?
C : Vanessa ! Pour moi, Johnny Depp n’en a plus pour longtemps (rires).
Le monde est-il enchanté ou désenchanteur ?
B : Désenchanteur. Au début où on arrive dans la musique, on trouve ce monde-là enchanteur et puis…
C : Le monde est naïf et con…
B : Non, les gens sont plutôt manipulateurs et égoïstes.
C : Achetez notre album, c’est plein de joie (rires).
La dernière fois que vous avez pleuré ?
C : Avant-hier en écoutant Nino Ferrer, Le Sud.
B : Avant de partir à Berlin, je n’étais pas très bien, j’avais besoin de rester avec ma nana et je ne pouvais pas !
Combien cela coûte d’engager The Tellers ?
B : Deux mille euros ?
C : Mais l’ingé son et le chauffeur gagnent la même chose que nous !
C’est du communisme, du communisme de Bousval-Lillois dont vous provenez ? ?
B : Exactement !
Ce qui vous rend le plus fier ?
C : De prouver à mon père que je n’ai pas gagné que deux euros en jouant de la guitare !
B : Prouver à mes anciens professeurs que je suis arrivé à quelque chose. Si on devient de super grosses stars comme U2, on retourne à notre école, on veut qu’ils cassent les grilles !
Le dernier film que vous avez aimé?
B : Two Days in Paris.
C : Dumb and Dumber.
Auriez-vous voulu être Noir ?
C : Pour avoir la voix de Ray Charles !
B : Ou la voix de Barry White, avec mon look, ma carrure, cela aurait été parfait !
Le sujet qui fâche ?
B : L’alcool. Charles est excessif en tout !
C : Une seule fois, j’ai foutu la merde.
Vous avez pris un coup de vieux quand…
B : Quand les Libertines se sont séparés !
C : Quand j’ai pris une grosse cuite au vin blanc, j’ai vieilli de plusieurs années en une soirée !
Vous incarnez un héros de série télé et vous êtes…
B : Derrick, parce qu’il prend son temps : deux épisodes pour aller décrocher le téléphone (rires).
A part Derrick, qui porte encore des lodens verts ?
B : On ne voit pas… mais le Burberry se porte bien !
CD Hands Full of Ink, chez 62 TV Records/Bang ! Concerts sur www.thetellers.be
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Propos recueillis par Philippe Cornet
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