Ton combat, c’est mon combat

© KAREL DUERINCKX

 » J’ai confiance en vous, les enfants, les adolescents (…) J’admets qu’il vous manque encore des connaissances, des aptitudes et quelques centimètres… Mais je trouve très regrettable que les vieux se privent de vos avis et de vos émotions.  » Ce cri du coeur est celui de Marie Desplechin, dans Ne change jamais !, sorti il y a peu à L’école des loisirs. Un texte à glisser dans les chaumières, à l’heure où les parents voient souvent en leur mouflet un projet personnel, dans lequel ils surinvestissent pour que leur futur soit radieux. L’écrivaine des kids, elle, défend l’idée que ce sont les jeunes qui portent LE projet. Celui de leur planète. Dans le journal Libération, fin 2019, la Française va plus loin, annonçant la naissance, dans le sillage de Greta et de ses nattes, de ce qu’on pourrait appeler  » l’empowerment  » de la jeunesse.  » Voilà qui ouvre des perspectives ébouriffantes, dit-elle. Jusqu’où faudra-t-il prendre en compte la parole des enfants ? A quel âge consentirons-nous à leur donner le droit de vote ? Quel type de démocratie représentera justement leurs intérêts ?  » Le mot  » éduquer  » prend alors un sens neuf. Celui de partager les rêves, les craintes, mais aussi les combats de nos mômes. D’ouvrir les yeux autant qu’on les leur ouvre. De dépasser son nombril, et celui de sa famille en quête de perfection, pour regarder à l’horizon. Car c’est là que se joue l’avenir de nos rejetons.

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