Lissés ou frisés, teints ou rasés, poudrés ou gominés, nos cheveux ont de tout temps dit quelque chose de notre identité. La cascade de poufs et panaches de Marie-Antoinette comme les tresses sur le crâne rasé de Snoop Dogg sont autant de marqueurs d’appartenance à une époque et à un groupe social. Et puis, de manière plus légère et au même titre que la mode, le design ou le make-up, le petit monde de la coiffure est voué à suivre les tendances. Donc à ne rien tant détester que ce qu’il a adoré six mois ou des années plus tôt… et qu’il aimera à nouveau quand la roue (ou le fer à boucles) aura tourné. Repérées sur les podiums, les larges ondulations glamour des années 40 et 50, façon Marlene Dietrich ou Ava Gardner, font un retour séduisant. A essayer, pour celles qui ont du cran. Les autres, peut-être tentées par le come-back des années 90 qui marque le vestiaire de la saison, éviteront toutefois l’effet grunge un peu sale façon Kurt Cobain. Ou alors en version trompe-l’oeil, à grand renfort de sprays à l’eau de mer, utilisés pour obtenir un effet froissé, ou de shampoings secs, détournés de leur fonction première pour texturiser les cheveux. Tout l’art du vrai faux négligé, en réalité très travaillé.

Les plus téméraires iront jusqu’à oser la coupe longue dans la nuque et courte sur le sommet du crâne, communément dite  » de footballeur allemand « , vue dans certains défilés – on précise quand même que pour celui de Jean Paul Gaultier, les mannequins avaient judicieusement opté pour des postiches. A méditer avant de risquer le coup de ciseaux fatal, sous peine de passer l’hiver sous un bonnet… Un conseil qui vaut aussi pour la colo bleue, qui fait certes son petit effet sur Léa Seydoux dans La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, mais est sans doute nettement plus difficile à assumer au quotidien. Dans la vraie vie, celle de tous les jours, l’actrice française a d’ailleurs sagement misé sur un carré flouté. Pile-poil dans la tendance, à en croire des icônes du style telles que Marion Cotillard, Sofia Coppola ou Vanessa Paradis. A la rédaction, on est déjà six à l’avoir adopté, dans toutes ses variantes. Parce que quand il s’agit de tester et d’approuver (ou pas), nos journalistes ne coupent pas les cheveux en quatre. Pour preuve, notre banc d’essai des nouveaux soins et des dernières trouvailles des coiffeurs, qui aborde le sujet à la racine et le traite sur toute la longueur.

Delphine Kindermans

Tout l’art du vrai faux négligé, en réalité très travaillé.

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