C’est un de ces mots dont chacun comprend le sens, et qui pourtant revêt des significations différentes, voire divergentes, selon l’époque, le lieu où l’on vit… et surtout les idéaux que l’on se donne. Pour Arélys, fillette d’Equateur aux yeux rieurs, le luxe c’est d’aller à l’école. Et un jour, peut-être, de nager avec les dauphins, porter une robe de princesse et prendre un bain  » avec de la mousse « . Pour Bertrand Wautlet, alias Walter, devenu comique Belge et méchant après des études d’ingénieur commercial et un début de carrière dans la finance, c’est  » d’avoir sa vie entre ses mains « . Pour Colette Nys-Mazure, c’est de vivre en poésie. Son mari, lui, estime que  » le luxe, c’est un caprice vital « . Et c’est peut-être là que se situe le noyau commun à toutes les interprétations et tous les fantasmes qu’englobe ce vocable tantôt sulfureux, tantôt doux comme la soie et le cachemire. Mais certainement pas, ou pas que, dans sa seule valeur marchande.

Les grandes marques l’ont elles aussi bien compris. Après les années 90 placées sous le signe de l’exagération à toute berzingue – grosses épaulettes, gros bijoux, gros logos -, le tournant du millénaire a mis fin à l’ostentatoire. L’exemple d’Adidas est, à ce titre, emblématique. Après avoir usé et abusé de son nom pour faire acheter des vêtements perçus par une frange de la population comme des symboles de réussite sociale, en 2004 l’équipementier a ouvert à Londres une boutique sans enseigne. Des griffes plus prestigieuses, comme Gucci ou Dior, ont de leur côté choisi de valoriser leur histoire et le savoir-faire de leurs artisans, et plus nécessairement leurs initiales XXL sur un sac. Ce qu’elles vendent désormais, bien plus qu’un accessoire de mode, c’est un sentiment d’appartenance, une  » expérience exclusive « , disent leurs communiqués de presse.

Au-delà de l’opération marketing, ces acteurs incontournables de l’économie mondiale – même en période de crise, leurs chiffres d’affaires continuent à gonfler – sont aussi des piliers du soutien à l’art au sens large : Diego Della Valle, big boss du groupe Tod’s, investit 25 millions d’euros pour restaurer le Colisée, pendant que Vuitton met la dernière main à sa Fondation pour la création, dont l’inauguration à Paris est prévue en 2014. Une démarche que Le Vif Weekend ne peut qu’applaudir, puisque, depuis trente ans, votre magazine soutient lui aussi, à sa manière, les talents. Chaque semaine, dans nos pages, en donnant à voir les collections, les accessoires, le make-up, les objets qu’ils dessinent. Et aussi lors de rendez-vous annuels, comme nos Weekend Fashion Awards, mettant en compétition des stylistes tout juste sortis des écoles de mode les plus réputées, ou l’élection de nos Designers de l’année.

Lorsque nous les avons sollicités pour participer à ce numéro Black anniversaire en créant une pièce unique, ils ont répondu présents. Leurs contributions viennent donc s’ajouter à celles des marques de luxe, pour constituer 30 cadeaux d’exception que Le Vif Weekend est heureux de vous faire remporter cette semaine. Happy birthday to you, chers lecteurs !

DELPHINE KINDERMANS, RÉDACTRICE EN CHEF

30 CADEAUX D’EXCEPTION POUR LES 30 ANS DE VOTRE MAGAZINE.

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