Dès juin prochain, il dirigera le restaurant du nouveau palace parisien Mandarin Oriental. En attendant cette ouverture, le chef cuisinier sort son premier livre de pâtisserie.

Couche-tard ou lève-tôt ?

Couche-tard et lève-tôt par nécessité. J’ai appris à récupérer.

Un objet favori chez vous ?

Ma tasse à thé en terre cuite, qui a systématiquement le goût du thé de la veille. Je l’ai achetée au Japon et elle me suit partout.

En cuisine ?

Mes baguettes japonaises dont je ne me sépare jamais depuis vingt ans. C’est le prolongement du toucher du doigt. Je les utilise pour le dressage des plats, pour la cuisson…

Le disque qui vous a marqué récemment ?

Deux coups de c£ur cette année : Izia, la fille d’Higelin, du haut de ses 20 ans, elle possède une voix et une personnalité incroyables ! J’ai aussi craqué pour le dernier album d’Eddy Mitchell, un artiste complet et fidèle.

Un livre ?

J’avais beaucoup aimé L’Elégance du hérisson, de Muriel Barbery, je me suis donc plongé cette année dans Une gourmandise… Une écriture au scalpel pour une magnifique fantasmagorie autour de mon métier.

Un film ?

Je regarde au moins une fois par an la trilogie consacrée aux samouraïs de Hiroshi Inagaki, qui m’a fait découvrir le Japon. Tout môme, j’étais littéralement tombé en arrêt devant cette histoire d’un guerrier partagé entre deux femmes et qui, à la fin, fait le choix de la voie du sabre.

Pourquoi ou pour qui feriez-vous 1 000 kilomètres en voiture dans la journée ?

Pour un(e) ami(e) en galère !

Trois marques incontournables pour un homme ?

Yamamoto, un pur fantasme, puisqu’il faut être filiforme pour porter ses créations. Paul Smith, qui sait habiller tous les hommes grâce à ses belles coupes et convaincre ceux qui ne portent que du noir d’y rajouter une touche d’orange ! Kenzo, pour sa collection mi-classique, mi-contemporaine.

Votre tenue basique fétiche ?

Un tee-shirt de l’armée, un jean et une paire de chaussures en daim.

La marque de vêtements qui illustre le mieux la tendance actuelle ?

Agnès b. Cette griffe propose une recherche permanente en matière d’habillement au quotidien. Elle sait proposer des choses rassurantes et d’autres d’avant-garde.

Un photographe culte ?

Robert Capa. Ses photos dégagent une force incroyable, notamment celles qu’il a prises lors de la guerre d’Espagne. Son engagement le poussait à aller chercher l’info en plus d’être photographe : il a inventé le photo-journalisme.

L’hôtel qui vous a le plus marqué à l’étranger ?

Le Dhara Dhevi, à Chiang Mai, au nord de la Thaïlande. Un lieu axé uniquement sur le bien-être. Un endroit magique avec un spa inouï.

Un bar mythique ?

Celui du Carlyle à New York, où vous espérez à chaque fois croiser Woody Allen…

Gourmand ou gourmet ?

J’espère être gourmet, mais il m’arrive d’être gourmand. J’ai du mal à résister à un chocolat de Marcolini ou de Patrick Roger.

À la maison, votre plat préféré ?

Des spaghettis avec un vrai concassé de tomates et un râpé de parmesan frais.

Votre devise ?

 » Être et durer « , car être, c’est le seul moyen de durer !

Sweet Marx, par Thierry Marx, chez Rouergue, 256 pages.

MARIE GODFRAIN

J’espère être gourmet, mais il m’arrive d’être gourmand.