Un été très terrien

Patine du temps chez les uns. Jeunesse fougueuse, déjantée et rock’n’roll chez les autres. Cocktails colorés d’émotions ou rêves d’évasion… Pour le printemps-été 08, les couturiers américains ont puisé leur inspiration au cour même de la vie sur Terre.

Elodie Perrodil

Les défilés printemps-été 2008 à New York ont prouvé qu’au firmament de la mode comme sur notre petite Terre, le meilleur et le pire, l’amour et la haine, le drame et la poésie, le classique et le funk, se côtoient et se frôlent parfois aussi passionnément que dans les hymnes de notre grand Jacques Brel national. L’esprit des grands jours s’était emparé, début septembre dernier, des tentes de Bryant Park, qui accueillent deux fois l’an les fameux Fashion Shows, avant que le champagne ne tourne au vinaigre…

Le 8 septembre, le monstre sacré du style made in USA, Ralph Lauren, fêtait ses quarante ans de carrière. Un moment qu’il a voulu exceptionnel, sur fond d’allées parfumées de la Roseraie, un somptueux jardin anglais bordant la Cinquième Avenue et Central Park. Le maire de Big Apple, Michaël Bloomberg, les acteurs Dustin Hoffman, Robert De Niro, Sarah Jessica Parker et Matthew Broderick, les créatrices Diane von Furstenberg et Vera Wang et l’incontournable rédactrice en chef du Vogue américain, Anna Wintour, tout ce que New York et Hollywood comptent de personnalités, étaient en selle pour ce défilé anniversaire sur le thème des champs de courses hippiques anglais. Du Ralph Lauren à l’état pur. Toute la poésie d’un songe d’une nuit d’été flottait sur cet hommage.

Horreur et malédiction, quelques jours plus tard, l’enfant chéri de la mode américaine, Marc Jacobs, a déclenché l’ire de toute la profession, pour avoir démarré son défilé avec plus de deux heures de retard, le repoussant à 23 heures, et un vendredi soir qui plus est. Les rédactrices de mode, sur les rotules après avoir couru des dizaines de défilés en une semaine, n’ont pas pardonné ce crime de lèse-majesté.  » Je voudrais l’étrangler de mes propres mains et ne plus jamais voir un défilé Marc Jacobs aussi longtemps que je vivrai « , a pesté la journaliste Suzy Menkes dans l’International Herald Tribune, déclenchant des ondes sismiques sur toute la planète mode. Vexé, Marc Jacobs a menacé de déménager la présentation de ses collections à Paris…

Et maintenant, zoom sur le talent. Weekend a réuni en quatre grandes tendances, les plus belles créations printanières présentées à Big Apple.

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