Reconvertir une ancienne imprimerie Art déco en une vingtaine de lofts trendy. Pari relevé dans le très prisé quartier Dansaert, à Bruxelles… Et sans oublier la préservation de la planète. Poussez la porte d’un de ces espaces où il fait si bon vivre en ville.

Au c£ur du très branché quartier Dansaert, à Bruxelles, serpente la rue du Houblon, dominée par la façade puissante de l’ancienne imprimerie de L ‘Echo de la Bourse. Cet imposant bâtiment Art déco a été racheté, en copropriété, voici quelques années déjà. Objectif ? Le rénover dans l’esprit du développement durable.

L’immeuble a été divisé en une vingtaine de lofts, de tailles variables (surface comprise entre 200 et 300 m2). L’architecte et ébéniste Patrick Crahay, lui, a su marier l’authenticité des éléments d’architecture initiaux (grandes baies vitrées, châssis métalliques, ascenseur d’origine dans sa cage en fer, notamment) avec les apports de technologies résolument contemporaines.  » Pour mon logement, j’ai souhaité mettre en évidence la structure existante de la construction, confie-t-il. Cela, pour y aménager des espaces semi-ouverts permettant de visualiser l’intégralité du volume dans un jeu de perspectives, tout en ménageant une succession de lieux plus intimes.  » A noter : de larges baies et des murs intérieurs, percés à hauteur de regard, permettent de jouir pleinement de la vue sur le  » skyline bruxellois « .

Afin d’intégrer au maximum l’ameublement dans l’ensemble, le maître des lieux a dessiné et réalisé chaque élément. Quant à la décoration, elle est particulièrement soignée. Une vieille Harley (un souvenir de jeunesse !), des fauteuils en cuir noir et acier tubulaire du Corbusier, le divan de Hella Jongerius (chez Vitra)… La place de chaque objet est mûrement réfléchie. Une idée à retenir : le vestiaire se dissimule à l’arrière de la bibliothèque, encadrée par un lambris de panneaux en chêne, et dans laquelle se côtoient livres d’art et objets design : le  » House Bird  » de Charles Eames, un vase signé Alvar Aalto, une horloge de George Nelson ou encore des candélabres de Xavier Lust.

L’utilisation du bois et de la pierre combinée à une lumière naturelle tamisée par une jalousie confère à la salle de bains, une atmosphère chaude dans un esprit japonisant. Mais le développement durable, en quoi consiste-t-il ici ?  » C’est d’abord la reconversion et la rénovation respectueuse d’un bâtiment remarquable qui apparaît maintenant à nouveau comme un grand vaisseau traversant tout l’îlot, s’enthousiasme Patrick Crahay. Grâce à la réhabilitation de la citerne, nous récupérons l’eau pluviale pour l’alimentation de plusieurs logements et des communs. Nous avons aussi installé un système de chauffage de l’eau sanitaire à l’aide de panneaux solaires. Et, pour combler les envies de nature tout en participant à la biodiversité, la toiture verte agrémente la vue depuis les terrasses spacieuses et plantées qui contribuent à créer un authentique havre de paix en plein centre de la ville. « 

Reportage : Cédric Haeseleer

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