La galeriste new-yorkaise Dominique Lévy a ouvert à Weekend les portes de sa résidence secondaire nichée dans les Hamptons. C’est un architecte belge qui signe l’extension contemporaine de cette demeure de charme habitée aussi par les opus d’artistes et designers du xxe siècle parmi les plus pointus.

En se promenant dans les Hamptons, lieu de villégiature situé au nord de New York et fréquenté depuis plusieurs générations par la société huppée de la ville, la galeriste Dominique Lévy a eu la chance de découvrir une immense propriété, nichée au milieu d’une réserve naturelle. L’endroit idéal pour se construire un refuge propice à la sérénité, contrepoint indispensable à la vie hyperactive de Manhattan.

Sur la propriété, il n’y avait alors qu’une petite construction à la couverture en bardeaux de bois (en  » shingle  » , précisent les Américains). Dominique Lévy l’a conservée, mais l’a considérablement agrandie en lui ajoutant un bâtiment neuf édifié par l’architecte belge Francis d’Haene. La galeriste et sa compagne, la productrice de cinéma Dorothy Berwin, tenaient beaucoup à cette idée – très symbolique – de deux maisons qui se retrouvaient, et devenaient indispensables l’une à l’autre.

Le cahier des charges comportait une clause importante : en plus de gérer une surface respectable (la maison couvre près de 800 m2) et de grands volumes (il y a de hauts plafonds et très peu de portes intérieures), il fallait concevoir des  » ouvertures  » pour ménager des vues spectaculaires sur les paysages et, en quelque sorte, faire entrer la nature dans la maison.

Très fidèle à son emploi de maison de campagne, la belle demeure des Hamptons est à certains égards ce que les Américains appellent une  » outdoor-indoor house « , une résidence à la fois conçue pour vivre tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Plusieurs terrasses, dont une pourvue, comme le salon, d’un grand feu ouvert, constituent de véritables pièces de séjour en plein air.

Au terme de dix-huit mois de travaux, la maison est devenue un lieu où chacun, quel que soit son âge ou ses exigences, peut jouir d’un coin tranquille où se retrouver et se reposer. Dorothy Berwin dispose ainsi d’une petite salle de cinéma, en sous-sol, et Dominique Lévy, dans ses appartements, a créé une pièce baptisée  » silent room « , appellation qui dit assez la paix qu’elle en attend.

L’ameublement est le reflet de l’intérêt, ancien, de ses occupantes pour le design. Au fil du temps, elles ont constitué de splendides collections d’£uvres d’art de la deuxième moitié du xxe siècle.  » Je m’intéresse à tous les arts plastiques, confie Dominique Lévy. Peinture, sculpture, mobilier, design… je souhaitais que ma maison fût le reflet de cette passion et de mes goûts pour la création contemporaine. Le xxe siècle est un tout, dont les éléments n’existent qu’en continuité les uns avec les autres. « 

Voilà pourquoi des meubles des années 1950 et 1960 signés des plus grands créateurs se mélangent allègrement aux productions des artistes les plus en vogue de la fin du xxe siècle. Des £uvres d’art, il y en a partout : dans l’entrée, dans les pièces de séjour, la bibliothèque, le couloir, aux murs, sur le sol, au plafond, dans les chambres… Maison musée ? Pas le moins du monde. C’est une résidence vivante, parce que les pièces et les collections qu’elle abrite n’ont pas été achetées ou réalisées spécialement pour elle. Ce sont des opus, glanés au fil du temps, qui ont naturellement pris leur place dans les grands volumes. Des immenses espaces clairs et lumineux, reflets des goûts, du caractère – de l’âme, pour ainsi dire -, de celles qui l’habitent se dégage une impression fraîche et joyeuse, aussi réjouissante pour les sens qu’elle est stimulante pour l’esprit.

Reportage : Luxproductions. com

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