Dans Providence, roman choral grave et tendre à la fois, Valérie Tong Cuong met en présence cinq héros du quotidien en équilibre sur le fil de la vie. Un vrai coup de cour à dévorer au plus vite.

Croyez-vous au destin ?

Je crois que la providence nous envoie un certain nombre d’événements et que c’est à nous de nous en emparer et de leur donner un sens.

Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir ?

Observer que la vie redistribue toujours les cartes. Parfois un peu tard, mais toujours.

Quels étaient vos rêves d’enfant ?

Je crois que je voulais disparaître. J’incarne donc la démonstration que quand on laisse le temps s’exprimer, on s’attache à décrypter le sens des événements, du coup on comprend mieux et on admet, on accepte et on retrouve l’énergie. Plus encore que l’énergie : la force.

Quel est votre principal trait de caractère ?

Je suis parfois un peu trop sensible.

Le monde : désenchanté ou enchanteur ?

Tragique et enchanteur à la fois.

La dernière fois que vous avez pleuré ?

J’ai eu une dispute assez violente avec une de mes filles qui va avoir 13 ans. C’est très frustrant quand vous essayez d’apporter vos acquis pour donner une vision positive et constructive de la vie et que les pulsions noires, fortes, violentes de l’adolescence vous en empêchent.

Dernier fou rire ?

Çà m’arrive pratiquement tous les jours avec mes enfants. On rit beaucoup à la maison.

Quel type d’humour ne supportez-vous pas ?

Le comique gras.

L’écriture : labeur ou plaisir ?

C’est un immense plaisir qui passe par des phases très difficiles. J’entre complètement dans la vie de mes personnages. Je fais vraiment corps avec eux. Du coup, quand ils vont très mal, je vais très mal aussi, quand ils vont très bien, je suis complètement euphorique.

Le compliment qui vous fait chavirer ?

En ce moment ?  » Je l’ai lu d’une traite. J’ai pas pu le lâcher  » ( rires).

Vous en êtes fière de ce livre ?

Oui. Je suis très touchée par les réactions des lecteurs. Il se passe quelque chose qui ne s’était pas produit avec mes livres précédents. Il y a un enthousiasme, une soif.

On vous a d’ailleurs proposé de l’adapter au cinéma…

Ça y est ! Oui. Ça va être un film aussi… On ne connaît pas encore le nom du réalisateur mais on sait déjà qui sera le producteur : Dominique Besnehard ( NDLR : producteur de L’Age des ténèbres de Denys Arcand, et ex-agent de très nombreuses stars françaises – Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Cécile de France…).

Providence, Valérie Tong Cuong, Stock : lire la critique en page 76.

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Propos recueillis par Baudouin Galler

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