A toutes les époques, le palais du Roi-Soleil et ses fabuleux jardins ont fait rêver les visiteurs. A découvrir actuellement :  » Splendeurs de la cour de Saxe, Dresde à Versailles « , une prestigieuse exposition réunissant 300 pièces exceptionnelles.

Quand Louis XIV décide de s’installer définitivement à Versailles, en 1682, il rompt avec une tradition : celle des monarques nomades, se déplaçant sans cesse avec leur cour. Visionnaire, aidé de brillants complices, le Roi-Soleil conçoit un ensemble, comme on dit aujourd’hui,  » fonctionnel « , assez vaste pour servir de demeure permanente, abriter la cour, loger les ministres et… tenir à l’£il tous les conspirateurs. C’est là que réside la vraie originalité du château. Il fallait en outre que le décor fût d’une somptuosité et d’un luxe stupéfiants à faire pâlir de jalousie tous les monarques de l’Europe. Pari réussi ! L’architecte Jules Hardouin-Mansart a dessiné la superbe structure (1) et la galerie des Glaces, dont une partie vient d’être admirablement rénovée. L’artiste Charles Le Brun a imaginé la plupart des décors et a peint les plafonds de la célèbre Galerie. Enfin, le génial paysagiste André Le Nôtre a dompté la nature et  » inventé  » le jardin à la française avec ses immenses perspectives et ses grands plans d’eau (2), véritables miroirs reflétant le ciel. Au fil des siècles, Versailles a été un peu détruit, rebâti, un peu remanié, repeint et remeublé, mais il reste ce  » patchwork grandiose « , à la fois baroque et classique, qu’on revoit toujours avec autant d’émotion.

Y aller.

De Bruxelles, prendre le Thalys jusqu’à Paris. Se rendre à la gare Paris-Saint-Lazare pour descendre à Versailles gare Rive-droite.

C oup de c£ur.

Frédéric-Auguste Ier, prince électeur de Saxe et roi de Pologne sous le nom d’Auguste II (3), se rendit, jeune homme, à la cour du Roi-Soleil. Il fut tellement ébloui par le faste qu’il décida de le transposer dans son château de Dresde. Obsédé par l’idée de surpasser Louis XIV, il dépensa des fortunes à embellir les bâtiments, à enrichir ses collections d’£uvres d’art, de mobilier d’argent et de parures. Le prince a si bien réussi dans son entreprise d’imitation qu’il fit dire à Voltaire :  » sa cour était la plus brillante d’Europe, après celle de Louis XIV « . Il est donc tout à fait naturel que Versailles accueille aujourd’hui les plus belles pièces de cette collection, miraculeusement épargnée par les tragédies de l’Histoire. Le temps fort : la présence de l’Obeliscus Augustalis de l’orfèvre Dinglinger, présenté pour la première et dernière fois en dehors de Dresde.

A découvrir jusqu’au 23 avril prochain. Ouverture tous les jours, sauf les lundis et certains jours fériés. Tél. : +33 1 30 83 77 04. Internet : www.chateauversailles.fr

S éjourner.

l L e Trianon Palace. Le plus grand (192 chambres et suites de grand luxe) et le plus raffiné des 4- étoiles versaillais. Un vrai palace  » début du siècle « , havre de luxe et de paix reconnu aussi pour sa table (le restaurant gastronomique Les Trois Marches de Gérard Vié) (4) et son spa (véritable temple du bain et de la beauté de 2 800 m2). Le tout, idéalement situé à l’orée du parc du château…

S e restaurer.

1bis, rue Sainte-Geneviève, à 78000 Versailles.

Tél. : +33 1 30 21 26 57.

Barbara Witkowska

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