Vincent Callebaut

L’architecte belge, basé à Paris, signe, en collaboration avec Assar Architects, le Pavillon belge de l’Expo universelle à Dubai. Connu pour ses projets imaginaires green, il démontre ici que de tels bâtiments peuvent être véritablement construits.

Quel était votre parti pour ce pavillon?

Nous voulions montrer une vision unifiée de ce programme comprenant des espaces de restauration, de vente, d’expo, des bureaux…Et ce à travers un geste unique qui est ce bâtiment-pont, qui tient sur deux piliers. Toutes les fonctions sont installées dans les étages pour laisser au sol la plus grande surface libre possible. Nous avons privilégié les matériaux naturels avec une façade en bois massif et, en toiture, des panneaux photovoltaïques et thermiques produisent l’électricité et l’eau chaude qui sont redistribuées dans le pavillon. On a également inclus 2 500 plantes et arbres sur les différents balcons et le rooftop afin que l’évapotranspiration des végétaux rafraîchisse la température ressentie.

Vincent Callebaut
© GERRY O'LEARY

Vous parlez aussi d’économie circulaire…

L’idée est de créer une boucle vertueuse. Le bâtiment a donc été conçu comme un Meccano géant: tous les éléments de structure et d’architecture sont démontables et remontables. Et ce pour pouvoir reconstruire ce bâtiment en Belgique ou à l’étranger…

Depuis les débuts de votre bureau, il y a dix ans, vous avez fait énormément de chemin et vu sortir des projets de terre…

Je me suis fait connaître pour des îles flottantes, des fermes verticales ou des zeppelins zéro carbone. On me prenait pour un utopiste mais j’ai toujours pensé que l’utopie était quelque chose de très positif. Face au carrefour de crises dans lequel on est plongé actuellement, j’ai essayé de dessiner le futur que je désirais en tant que citoyen de cette petite planète bleue. Et peu à peu, on est passé du rêve à la réalité. On a construit une première tour à Taïwan et le pavillon belge. On a aussi en chantier la rénovation des thermes à Aix-les-Bains et 600 logements en France. Je suis fier du chemin parcouru. Je suis originaire de La Louvière, une ville au passé industriel lourd, tout en étant un pionnier de l’architecture durable, capable de livrer des bâtiments prototypes qui prouvent à la jeunesse d’aujourd’hui qu’il ne faut pas forcément être complètement angoissé par les dérèglements climatiques et qu’on peut apporter des solutions et passer à l’action.

Retrouvez l’interview intégrale sur levifweekend.be

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