Drôle et caustique, l’actrice fétiche de Pedro Almodóvar possède nombre de talents. Fan de mode, elle a même dessiné une collection pour la marque de lingerie espagnole Andres Sarda.

Quel est votre livre préféré ?

Ceux que je suis en train d’écrire. Le premier concerne le sexe féminin, coño en espagnol, un vrai sujet que je voulais dédramatiser. Beaucoup de filles ignorent tout de lui. Du coup, j’aimerais faire comme les féministes dans les années 70 et vendre ce livre avec un miroir. Le second est un petit manuel pour repérer les hommes toxiques. Le problème des femmes, c’est qu’elles ne s’aiment pas suffisamment pour se protéger.

Une peinture ?

On en revient toujours au même endroit ( rires) : L’Origine du monde, de Courbet. Je n’ai pas pu la voir cette fois-ci au musée d’Orsay à Paris, car elle était en voyage. J’aime ce que ce tableau apporte de démystification au sexe féminin et en même temps de mystère.

Quel objet emporteriez-vous sur une île déserte ?

Un palmier pour être la reine de l’île ! Je suis folle de cet arbre.

Un paysage qui suscite le rêve ?

Une oasis. Je trouve ces endroits d’une beauté époustouflante, comme un mirage qui donne envie d’avancer. J’en ai vu une superbe, à Paris dans l’exposition du photographe Youssef Nabil. Fanny Ardant et Tahar Rahim marchant avec un Caddie dans le sable de Ouarzazate…

Quel mot vous sert de devise ?

L’amour, le vrai, celui qui n’a rien à voir avec la bonté, mais parle du bonheur d’être vivant. Le printemps arabe est une vraie manifestation de l’amour.

Une couleur ?

Le noir, parce que ce sont toutes les couleurs réunies et que j’ai toujours quelques kilos de trop.

Un grigri ?

Je suis folle de cauris. En Afrique, ces coquillages symbolisent la fécondité mais ils m’évoquent aussi de petits yeux, des bouches, on les dirait habités. J’en ai partout, sur des vêtements, des boucles d’oreille.

Un animal ?

J’ai toujours été chat. J’en ai eu beaucoup dans ma vie, mais pas en ce moment à cause d’une mauvaise expérience avec le dernier, dont je ne me suis pas assez occupée.

Une fleur ?

Dans mon jardin, à Madrid, j’ai un énorme laurier et du romarin. En Andalousie, on le fait brûler pour la Saint-Jean et il sent divinement bon. J’ai un faible aussi pour les roses.

L’odeur d’un être aimé ?

Celle du bébé. Mes enfants ont aujourd’hui 12 et 13 ans, donc cela tient plutôt de la nostalgie. On réalise qu’ils ont grandi trop vite. J’ai adoré être enceinte. À l’époque, j’avais écrit un monologue sur le sujet : Mater Bellum. J’ai été une jeune fille anxieuse, qui ne se considérait pas à sa place. Me sentir comme un £uf Kinder m’a apaisée.

www.andressarda.com

CHARLOTTE BRUNEL

UN PAYSAGE ? L’OASIS, UN MIRAGE QUI DONNE ENVIE D’AVANCER.

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