Cette année assouvira-t-elle nos envies d’ailleurs? Les tenues, elles, sont d’ores et déjà prêtes à voyager, inspirées par des destinations proches ou plus lointaines. Focus sur les plus belles collections Croisière 2022.
Chanel en blanc
Les murs de calcaire blanc des Carrières de Lumières, dans le village des Baux-de-Provence, dans le sud de la France, ont servi de décor au défilé Chanel. La directrice artistique Virginie Viard s’est inspirée du film Le testament d’Orphée de 1960, avec Jean Cocteau, l’ami intime de Coco Chanel, dans le rôle principal, et dont la « simplicité, la précision et la poésie » l’ont incitée à « imaginer une collection très épurée, avec deux couleurs tout en contraste: un blanc frais et un noir profond ».
L’Olympe selon Dior
La collection Croisière de Dior, conçue par Maria Grazia Chiuri, est un hommage à la beauté éternelle de la Grèce. Le défilé s’est tenu dans le stade panathénaïque tout en marbre d’Athènes, où se sont déroulés les premiers jeux Olympiques de l’ère moderne, en 1896. Les robes de déesse drapées, également connues sous le nom de peplos, se sont modernisées et ont reçu un twist sportif, ainsi que les couleurs du drapeau hellénique.
Marni et ses amis
Pas de défilé ou de voyage pour Marni. Le créateur Francesco Risso est resté à Milan et a photographié des amis de la maison de mode italienne dans leur quartier ou chez eux, habillés de looks qu’ils ont eux-mêmes choisis. « Ils ont toujours été acteurs dans l’histoire de la marque, a ainsi confié le directeur artistique. En tant que styliste, je ne veux pas être le seul à raconter des histoires. » Dans le style freestyle grunge, typique de Marni, on retrouve un mix & match d’imprimés floraux peints à la main et des carreaux, des cardigans en mohair rayés et du sportswear.
L’envol de Louis Vuitton
C’est à Cergy, en banlieue parisienne, que Louis Vuitton a présenté sa collection, sur le pont rouge rétrofuturiste Axe Majeur, une installation impressionnante de l’artiste israélien Dani Karavan datant de 1989. Au programme: des couleurs puissantes, des jacquards, des silhouettes punchy rappelant les sixties et une foule de références à la conquête spatiale, sujet de prédilection du directeur artistique Nicolas Ghesquière.
Max Mara face à la mer
Le créateur de Max Mara, Ian Griffiths, a lui aussi été contraint de rester à la maison l’an dernier. Pendant son confinement, il s’est plongé dans la lecture de Couleur locale, le best-seller de Truman Capote paru en 1950, dans lequel des femmes fortunées – que l’auteur américain appelle des cygnes – voyagent autour du monde. L’île italienne d’Ischia, au large de Naples, était alors une destination prisée, et l’est d’ailleurs restée. Le styliste s’est laissé inspirer par l’élégance de la vie méditerranéenne de ces « cygnes » pour sa nouvelle collection et la localisation de son défilé.
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