Coup de pouce aux créateurs de demain, notre Weekend Fashion Award fêtera sa dixième édition, le 14 octobre prochain. À cette occasion, huit étudiants sélectionnés par Le Vif Weekend et Knack Weekend dans les écoles de mode les plus réputées feront défiler leur collection et tenteront de remporter le prix du jury. Cette semaine, présentation des deux nominés de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers.

MATTIA VAN SEVEREN, 26 ANS

Né à Gand, il a obtenu son diplôme d’architecte d’intérieur (KASK, Hogeschool Gent) en 2009, puis entrepris des études à l’Académie des beaux-arts d’Anvers. Il en est sorti en juin dernier. De 2005 à 2009, il a également assisté son père, le designer Fabiaan Van Severen, et a effectué un stage auprès du créateur de sacs Michaël Verheyden.

 » Le titre de ma collection, Play Time, renvoie à un film de Jacques Tati datant de 1967, dans lequel il pose un regard ludique sur le modernisme « , explique Mattia Van Severen. Son vestiaire masculin est fait de pièces classiques revisitées avec des volumes marqués et des détails graphiques. Le créateur utilise des techniques particulières telles que celle du flocage – une sérigraphie qui permet d’appliquer un enduit sur un textile. Cette collection offre un regard novateur sur le colour blocking en s’appuyant sur la matière. A côté de cotons tissés avec dessin 3D, d’accessoires pour ranger GSM et tablettes ou encore de boots inventives en cuir, Mattia a également réalisé un livre en collaboration avec l’illustratrice Inge Ruylant.  » J’ai toujours cru que mon avenir était dans les arts appliqués, raconte-t-il. J’ai finalement atterri dans l’univers de la mode en passant par le développement de produits et le design d’intérieurs. Le défi était de taille et c’est sans doute ce qui m’a attiré : sortir de ma zone de confort, à Gand, et du monde du design.  » Dans les prochaines années, le jeune diplômé aimerait acquérir de l’expérience en équipe, de préférence dans une maison de couture de renommée internationale.  » Cela m’attire davantage que la création de mon propre label « , affirme-t-il.

WIM BRUYNOOGHE, 25 ANS

Originaire du Coq et diplômé en 2007 de l’Académie des beaux-arts de Bruges, il est aujourd’hui sur les bancs d’Anvers et terminera son cursus en 2014. Entre son baccalauréat et son master, il a effectué un stage auprès de la Maison Anna Heylen à Anvers.

 » Le lien entre un artiste et sa muse est complexe et requiert souvent un compromis, insiste Wim Bruynooghe. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre le désir de l’artiste d’immortaliser sa muse et le souhait d’émancipation de celle-ci.  » Cette dualité caractérise les silhouettes multi-couches de la collection LENA, conçues en polyuréthane imperméable. Les vêtements du dessous sont portables et simples, ceux du dessus inaccessibles et très couture. Les éléments graphiques à l’encre de Chine et les références à la ville d’Ostende, où Wim Bruynooghe a pris part à la masterclass Sea The Line, confèrent une connotation poétique à sa vision de la féminité. Ainsi, le plan de l’ancien Fort Napoléon, dans les dunes de la cité balnéaire, est reproduit sur l’un de ses sacs à main. A l’issue de sa formation, Wim Bruynooghe souhaiterait continuer à associer la mode à son intérêt pour l’histoire de l’art, la sculpture, le théâtre et le cinéma.  » Je combinerai peut-être plusieurs projets. J’ai conscience que ce ne sera pas évident mais la liberté est plus importante pour moi que la sécurité de l’emploi.  »

www.wimbruynooghe.be

PAR WIM DENOLF

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