Barbara Witkowska Journaliste

Débordante de créativité, la mode belge n’oublie pas d’aller à l’essentiel et de chouchouter ses accessoires. Fashion, esthétiques, ergonomiques, ils ont souvent une longueur d’avance sur les tendances. Chez Kipling, par exemple, la griffe au petit singe, reconnaissable entre mille.  » C’est une marque familiale et joyeuse, souligne Sabrina Polakoff, marketing et communications manager. Nous proposons des produits pour tous les âges et pour toutes les activités : le scolaire, le travail, les loisirs et les voyages. Notre point fort est l’innovation.  » Cet automne, l’innovation a pour nom Wolly M. Ce modèle 2 en 1 est un cartable accompagné d’un sac à déjeuner séparé. Et ce n’est pas tout. D’autres modèles percutants s’adaptent à nos comportements nouveaux et facilitent notre mode de vie nomade. Rocky, un sac à dos vertical, peut s’ouvrir entièrement, comme une valise, pour dévoiler son contenu instantanément. Le sac à dos New Runner est équipé de roulettes, tellement appréciées, tandis que Robinson s’enrichit d’un compartiment spécifique pour y ranger l’ordinateur portable, modernité oblige.

A l’attention des fashionistas, Kipling a lancé, en 1984, la ligne Laurent David. Elle s’inspire des tendances pointues des créateurs et utilise exclusivement le faux cuir. Résultat, les prix sont tout doux. Le savoir-faire de Kipling fait le reste : il s’agit de produits de qualité très réfléchis, très bien finis et soucieux de petits détails. Quatre thèmes actuels se partagent la vedette. La nouvelle collection reflète nos envies de pureté, notre quête d’authenticité, un brin de nostalgie et une ouverture vers l’exotisme. Les lignes sont souples, les angles sont doux, les formes se passent de fioritures et les couleurs déploient un chaleureux éventail de couleurs d’automne : brique, moka, aubergine, ambre, brun et, bien sûr, noir.

Delsey, le bagagiste français, est tombé dans l’escarcelle de Kipling en 1998. Redynamisé, le n° 2 du bagage applique plus que jamais sa philosophie  » Born to move  » (né pour bouger…). La valise Tertio, la petite dernière, se place d’emblée au top de l’avant-garde, avec son design inspiré de l’univers des bolides rutilants. Ses points forts ? Une coque en ABS et en laminé polycarbonate, deux couleurs très chics (argent ou gris anthracite), une serrure à combinaison et des roulettes. Pour les inconditionnels des bagages  » mous « , le sac Helios est idéal. Très costaud (car réalisé en polyamide et polyester), il adopte deux couleurs très classe (noir ou bronze, légèrement satiné). On peut le porter à l’épaule ou le pousser car il est équipé de roulettes.

Environ 700 modèles par an et une distribution (avec la complicité de Samsonite) dans 60 pays, Xavier Kegels, aux commandes de Hedgren, fait preuve d’une créativité et d’une énergie exceptionnelles. Précurseur, doué d’un flair pour pressentir les tendances, Xavier Kegels aime lancer des concepts innovants. La ligne Inner City Mobil, par exemple, est une vraie collection unisexe. Sobrement fashion, jeune et fonctionnelle, elle a un look suffisamment neutre pour plaire aux hommes et aux femmes. Les lignes, nettes et actuelles, s’adaptent à toutes les circonstances : bureau, shopping en ville, restau chic et même boîte de nuit. Les matières ? Il y en a pour tous les goûts : du cuir, du faux cuir, du daim et du Nylon high-tech.

Le regard des créateurs

Les sacs des créateurs sont souples, ergonomiques et généreux. La nouveauté, on la découvre dans le traitement très personnel de la matière. Chez Olivier Strelli les modèles se déclinent en veau laqué, en cuir naturel perforé ou en cuir dévoré façon poulain. A épingler, aussi, cette association originale du cuir et du daim qui joue sur l’effet mat et brillant. Ellen Verbeek travaille le cuir d’agneau souple, teinté dans des tons chauds et naturels, et y ajoute des éléments tricotés ou des broderies. Des fils de laine sont tissés dans le cuir pour l’animer de motifs abstraits. Des broderies aux points de croix dessinent  » ev « , les initiales de la créatrice. Katrien De Dobbeleer, styliste de la griffe Cat & Co, a choisi des cuirs pleine fleur d’origine argentine. Elle les vieillit, patine, imprime façon  » peau de bête « , y rajoute fronces, anneaux, grands mousquetons, floches ou broches. Nathan-Baume interprète le cuir grainé, son matériau fétiche, dans des tons très mode (orange vif et gris kaki) et introduit un nouveau  » poney  » en cuir traité au laser. Des versions plus choc se remarquent chez Emmy Wieleman et Lorenzo Lebon, dans leur façon de torturer et de maltraiter le cuir. Chez la première, le cuir est craquelé, nervuré,  » stressé « , raboté et vieilli. Son aspect rude est encore amplifié par des coloris : noirs grisés, marrons noircis, havanes brûlés et miels sablés. Lorenzo Lebon pousse l’audace plus loin avec le thème de  » l’écorché « . Grâce à l’impression numérique, il recouvre le sac ou la doublure de photos de viande crue.  » Vous portez la chair à même la chair.  »

La rentrée pas à pas

Bottillons ou bottes seront cet hiver de rigueur. Olivier Strelli vote résolument pour le sex-appeal. Ses cuissardes vertigineuses accompagnent une minijupe ou un pantalon glissé à l’intérieur, façon cavalière. Bottes et bottillons, plus ludiques, s’accompagnent de franges ou de plissés raffinés. E(x)it lorgne du côté de la sagesse, en privilégiant la notion de la décontraction avec des lignes nettes, des silhouettes architecturées et formes épurées. La botte, incontournable, se décline en cuir souple, rigide, veiné, glacé ou vieilli et ajoute des détails raffinés : jolies coutures, piqûres ou boucles.

Chez Faits Divers, la botte joue sur plusieurs tableaux : allure western, inspirations ethniques, cuirs vintage ou cuirs imprimés de motifs à fleurs. Certaines finitions sont faites main et ajoutent une touche plus personnelle à la collection, réputée pour son confort et son chaussant parfait. Pour marcher d’un pas énergique sur les pavés bruxellois, rien de tel que des bottes et des bottines signées Epox. Talons plats, semelles costaudes et formes généreuses… Tous les ingrédients du confort sont réunis.

BeO joue avec les matières et marie veau lisse ou marbré avec du Stretch. Les bottes (ou cuissardes) sont plates ou haut perchées et adoptent des détails de fourrures, de franges, de passants de cuir, de boucles de métal ou d’anneaux en cuivre martelé. Nathalie Vrancken, la styliste de la marque Here and Now, enfin, continue à interpréter le lacet spaghetti fait main, sa  » marque de fabrique  » fétiche. Les spaghettis envahissent des bottines hissées sur un talon fin et terminées par un bout pointu.

Carnet d’adresses en page 228.

Barbara Witkowska

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content