Kathleen Wuyard

Édito: Choix arbitré

Si ses spécificités varient, le scénario, lui, se reproduit à l’infini. C’est la mise en abyme au moment de se poser enfin pour mater une série ou un film, lesquels, noyés dans les torrents de possibilités des plates-formes de streaming, restent toujours hors d’atteinte.Passée à hésiter entre celui-ci ou celle-là, la soirée détente dont on rêvait se transforme alors en zapping frénétique.

Autre décor, même sensation de tournis : comment décider quel vêtement ou accessoire acheter quand, pour une série de critères, votre multimarques en ligne préféré vous propose des centaines de résultats, chacun ressemblant juste assez au précédent pour susciter hésitation et regret une fois qu’on a invariablement tranché pour un modèle.

A chaque variante de la situation, la même conclusion, entre vertige, étourdissement et conviction que le choix qu’on a fait est forcément le mauvais. Logique, car ainsi que le souligne le pédopsychiatre Daniel Marcelli, « l’ennemi du désir est sa satisfaction ».

Et si avoir le choix est plutôt positif, l’embarras de celui-ci, lui, a des conséquences négatives, tant sur la psyché des adultes, condamnés à être insatisfaits, que sur celle des enfants, chez qui il peut conduire à des troubles du comportement majeurs. Scénario catastrophe ? Pour l’éviter, on s’inspire de notre entretien avec le médecin français (lire en page 14) – et on met ses enseignements à profit dès la prochaine soirée Netflix…

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