Amélie Micoud

Édito | T.D.A.H., le poids des lettres

Amélie Micoud Journaliste

« Critique du TDAH »… Il fallait oser! A l’heure où les réseaux sociaux obligent à tourner maintes fois sa langue dans le smartphone avant de poster. Pourtant, la désormais célèbre psy pour enfants Caroline Goldman n’a pas hésité à publier sur Instagram son podcast ainsi titré, sorti en 2022, pour parler du trouble de l’attention avec hyperactivité. On comprend bien l’effet volontairement provocateur des mots mais tout de même, le truc est reçu, pour qui est concerné, comme un uppercut.

Alors quand ces quatre lettres, T.D.A.H, déboulent dans notre vie, écartelés entre neurosciences et psychanalyse, on se raccroche à tout support qui s’éloigne des avis sans nuances pour décrire avec justesse notre quotidien. Comme ce livre d’Alice Gendron, interviewée dans notre magazine. On vous prévient, vous allez certainement vous reconnaître dans les quelques caractéristiques que la jeune femme, diagnostiquée à l’âge adulte, rapporte. Et c’est là le problème: il est tentant de balayer d’un revers de main pareille singularité parce qu’on a tous parfois du mal à se concentrer ou qu’on perd nos affaires. Alors, en tant que mère d’un enfant avec un TDAH, je profite de cette trop belle occasion qui m’est donnée pour le marteler : les personnes avec ce trouble ne font rien que vous ne faites pas, mais avec une intensité – et quelle intensité! – qui fait toute la différence.

Lire aussi: Papa bosse et maman soigne: le sacrifice des mères d’enfants en situation de handicap

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content