Valérie Trierweiler règle ses comptes

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Des « années enchantées » et une mise « à terre » brutale en janvier: dans un livre explosif à paraître jeudi, dont des extraits ont été publiés mercredi par l’hebdomadaire Paris-Match, l’ex-première dame française Valérie Trierweiler relate une vie de couple tourmentée.

Dans cet ouvrage intitulé Merci pour ce moment, la journaliste raconte notamment comment elle a appris au début de l’année l’existence d’une liaison entre le président François Hollande et l’actrice Julie Gayet.

« L’information Julie Gayet est le premier titre des matinales. Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères. François m’a suivi. Il tente de m’arracher le sac. Je cours dans la chambre. Il attrape le sac qui se déchire. Des pilules s’éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J’avale ce que je peux. Je veux dormir. Je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver. Je sens la bourrasque qui va s’abattre sur moi et je n’ai pas la force d’y résister. Je veux fuir. Je perds connaissance », écrit l’ex-compagne du chef d’Etat socialiste.

Valérie Trierweiler, 49 ans, n’aura connu qu’un temps éphémère à l’Elysée entre mai 2012 et janvier 2014. Au cours de cette période, elle n’aura jamais vraiment réussi à trouver ses marques comme Première dame.

Mal-aimée des Français, elle avait dès mai 2012 revendiqué sa liberté de ton, jugeant par exemple normal de conserver un poste de journaliste à Paris-Match tout en étant la compagne du chef de l’Etat. Un mois plus tard, en pleine campagne des élections législatives, elle avait créé la polémique avec un tweet dévastateur dans lequel elle apportait son soutien au rival de Ségolène Royal, ancienne compagne et mère des quatre enfants de François Hollande.

Ségolène Royal est depuis avril ministre de l’Ecologie de François Hollande et nombre de commentateurs à l’époque avaient souligné que sa présence au gouvernement n’aurait pas été possible si François Hollande était restée avec Valérie Trierweiler.

Parmi les courts extraits publiés par Paris-Match du livre qui fait 320 pages, l’un porte sur la jalousie de Michèle Obama, « Je me réjouis de ne pas être la seule jalouse », écrit Mme Trierweiler, alors que le président américain se photographiait avec la première ministre danoise lors des obsèques de Nelson Mandela. Un autre extrait relate une irruption de Ségolène Royal lors d’un tête-à-tête au restaurant…

Un troisième extrait raconte les premières réactions de François Hollande lorsque le futur chef de l’Etat a appris, en 2011, l’arrestation à New York de son rival socialiste, l’ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol.

« Question secrets d’Etat, il (François Hollande) peut dormir sur ses deux oreilles. Valérie parle d’amours, de déchirures et de passions », résume la journaliste Catherine Schwaab dans les colonnes de Paris Match.

La publication jeudi de ce livre, la présidence française a indiqué ne l’avoir appris que mardi, était en Une de plusieurs médias mercredi en France. « Trierweiler: le livre qui fait trembler l’Elysée », titrait ainsi le quotidien populaire Le Parisien, en parlant de « la vengeance d’une femme blessée » et en assurant que ce « livre choc » « va faire des vagues »…

François Hollande avait annoncé officiellement le 25 janvier la « fin de sa vie commune » avec Valérie Trierweiler.

Valérie Trierweiler n’est pas la première ex-première dame à écrire sur sa vie à l’Elysée. En 2013, le livre de l’ex-épouse du président Nicolas Sarkozy, Cécilia Attias, « Une envie de vérité », s’était vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires. Divorcée de Nicolas Sarkozy peu après l’élection de ce dernier à la présidence, Cécilia y racontait certains épisodes de sa brève vie de Première dame, et sa rupture avec l’ancien chef d’Etat.

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