La mode est un éternel recommencement. Pas une saison ne passe sans que les créateurs puisent leur inspiration (à tort ou à raison) dans les décennies passées. Ce printemps 2023 par exemple, les gars branchés arboreront, paraît-il, le jeans délavé et troué, le legging et le crop top, façon Y2K…
Mais en marge des tendances qui tournent en boucle, les débats de fond qui infusent les Fashion Weeks n’évoluent pas vraiment non plus, ou du moins pas suffisamment. Pour preuve, les shows de janvier dernier consacrés au vestiaire Homme de l’hiver prochain ont rassemblé, comme d’habitude, leur lot de mannequins (trop) filiformes, poussant Libération à s’interroger: «Le virage body positive concernera-t-il un jour la mode masculine?» Et un responsable de castings, voulant rester anonyme, de répondre au journal français: «Chez les filles, il y a eu un petit changement, mais chez les hommes, on ne peut même pas parler d’un bruissement. On ne constate aucune demande de créateurs pour d’autres mensurations.»
Un «petit changement» qui, soit dit en passant, ne s’est pas tout à fait confirmé en mars, alors que c’était au tour des femmes de parader sur les podiums: à quelques exceptions près, les tops se sont une fois de plus distinguées par leur minceur, voire leur maigreur.
Quoi qu’il en soit, la pression sur les normes physiques n’épargnent pas ces messieurs, qu’il s’agisse de poids… ou de taille, comme le confirme l’article que nous consacrons à ceux qui peinent à dépasser les 170 centimètres. Le sujet, plus tabou encore que du côté féminin, mérite clairement plus de lumière. Tout le monde en sortira grandi.
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