Pleine de charme et de bonnes adresses, Colmar se laisse découvrir le long des méandres de la Lauch qui la traverse. On s’y est rendu pour 48 heures, histoire de s’en faire notre propre avis.
Située à 500 kilomètres de Bruxelles, la capitale du Haut-Rhin est la destination idéale pour partir le temps d’un week-end. La ville en elle-même offre un superbe condensé de patrimoine et se présente plus dynamique que jamais. Et puis Colmar, forte de son titre de capitale des vins d’Alsace est aussi la porte d’entrée tout désignée pour s’élancer sur la mythique route des vins alsaciens et découvrir les 7 cépages qui font toute la richesse viticole de la région.
Totalement dépaysante avec ses maisons à colombins aux façades colorées, ses ruelles où le temps parait suspendu et ses canaux, Colmar peut aussi se targuer de rassembler bon nombre de tables gourmandes. Et alors que les vendanges sont sur le point de débuter, on vous livre notre itinéraire pour la découvrir comme il se doit.
Jour 1: prendre le pouls de la ville
De taille humaine et surprenante à bien des égards, la ville de Colmar se découvre à pied. Pour cette première journée, on s’immerge dans son patrimoine et sa culture (tout en profitant de ses recoins gourmands).
9h: se perdre dans la vieille ville
C’est le nez en l’air que Colmar se visite en grande partie. Pour cette première matinée, on se perd dans les méandres de la vieille ville colorée et aux nombreuses maisons à colombages. Commencez votre boucle par la plus petite maison de Colmar, la Maison de la Boite à mouche, située au numéro 10 de la Place de l’École. Sa petite façade orangée en fait une adorable curiosité à découvrir. A deux pas de là, vous pouvez aussi découvrir une autre curiosité de la ville, la maison des têtes, dont la façade est recouverte de masques et de visages grimaçants.
Ensuite, passez devant la collégiale Saint-Martin de Colmar, l’une des plus grandes églises gothiques du coin et deuxième plus grand monument religieux d’Alsace, juste derrière la cathédrale de Strasbourg. Découvrez aux alentours la maison Pfister et son balcon ouvragé, la Koifhuis (l’ancienne douane), la maison Shongauer ou encore la maison-musée Bartoldi où le créateur de la Statue de la Liberté est né.
Empruntez ensuite la Grand Rue pour découvrir la pâtisserie Gilg, véritable temple du kouglof. Pâtisserie emblématique de la gastronomie alsacienne, à mi-chemin entre la brioche et le gâteau, il est traditionnellement préparé avec des raisins secs imbibés de kirsch. Et chez Gilg, c’est une institution.
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11h: on flâne dans le Quartier des Tanneurs
C’est l’un des coins les plus charmants de Colmar. Avec ses maisons datant du 16e et 17e siècle, aux balcons colorés et fleuris, traversé de part en part par la Lauch, le Quartier des Tanneurs est aussi surnommé la Petite Venise.
Et ici, le long de l’eau, le temps semble s’être arrêté. Démarrez votre flânerie dans ce quartier par la rue des Poissonniers, longez la Lauch et enfoncez-vous dans les petites ruelles du coin. Vu son charme typique, les rues principales de la Petite Venise peuvent rapidement être prise d’assaut par les touristes mais en vous aventurant un tout petit peu, vous serez tranquille.
12h30: savourer sa première flammenkuche
Ce n’est pas tout ça, mais crapahuter dans tout Colmar nous a mis en appétit. Et si on s’arrêtait dans une wistub traditionnelle pour s’essayer à la gastronomie alsacienne ? Dans ces brasseries typiques, jambonneau, choucroute, roïgebrageldi ou encore spaetzle au munster sont à l’honneur.
Envie d’un peu plus de légèreté ? Ruez-vous sur les flammekuches. Ces tartes fines flambées se laissent dévorer à l’envi et se décline en plusieurs variations ultra gourmandes. Pour ce premier lunch, attablez-vous à la wistub de la Petite Venise pour un avant-goût de la cuisine alsacienne. En revanche, si vous voulez vous essayer à la flammenkuche alors foncez au restaurant La Soï (réservations plus que conseillées).
14h: se croire à Venise le temps d’une après-midi
Qui dit Venise, dit canaux. Et qui dit canaux, dit promenade en barque. Colmar ne déroge donc pas à la règle et c’est depuis le quartier des Tanneurs que vous pourrez embarquer sur l’une des nombreuses barques à fond plats pour partir voguer sur les canaux de la capitale du Haut-Rhin.
Si l’attraction en elle-même reste touristique, il n’en demeure pas moins amusant de découvrir la ville sous un autre point de vue et d’en apprendre davantage sur son histoire grâce aux anecdotes livrées par le batelier. Et puis les vues valent vraiment le détour.
16h: prendre le temps au musée Unterlinden
Installé dans un ancien couvent qui a été entièrement rénové et agrandi pour accueillir l’ensemble de sa collection, le musée Unterlinden déploie sur ses 4000 mètres carrés des chefs d’œuvre du patrimoine Rhénan mais également de vrais trésors d’art moderne.
Dans le cloître datant du 13e siècle on peut retrouver la partie ancienne de la collection, avec plusieurs objets d’art décoratif mettant en avant le folklore alsacien. On peut aussi y découvrir le fameux retable d’Issenheim, chef d’œuvre gothique qui s’articule sur plusieurs panneaux peints qui s’ouvrent ou se ferment pour déployer toute l’histoire de saint Antoine.
La partie plus moderne abrite elle les œuvres du 20e siècle. Ainsi on peut découvrir plusieurs tableaux de Monet, de Picasso, Renoir, Delaunay. On y trouve aussi une représentation du Guernica de Picasso sous forme de tapisserie. Elle n’existe qu’en trois exemplaires dont un est exposé à l’année dans la nouvelle aile du musée.
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19h30: on continue de goûter l’Alsace
Vous vous souvenez de la Maison des Têtes ? Eh bien cette fois on ne va pas simplement admirer sa façade mais on file s’attabler à son restaurant. Depuis 2015, Marylin et Éric Girardin ont repris les rênes de l’endroit qu’ils ont transformé en hôtel 5 étoiles et dont le restaurant a été primé par le célèbre guide rouge et dont la brasserie vaut le détour.
La brasserie historique réussit le tour de force de conjuguer traditions alsaciennes sans renier pour autant à la modernité et propose une cuisine gourmande. On s’attable en cas de beau temps dans la cour intérieure du lieu qui avec ses murs de grés rose remplie de plantes où il fait bon de s’attabler.
Jour 2: on s’élance sur la route des vins
Riesling, Silvaner, Gewurztraminer… Ce ne sont pas moins de 7 cépages qui forgent le paysage viticole alsacien. Pour les découvrir, Colmar qui est surnommée la capitale des vins d’Alsace semble le point de départ rêvé. Un conseil ? Oubliez l’autoroute et privilégiez les petites routes afin de profiter pleinement des superbes paysages vallonnés de l’emblématique Route des Vins. Voici nos trois étapes incontournables.
Eguisheim, le plus charmant de la route des vins
Première étape de notre odyssée sur la route du vin, le petit village typique d’Eguisheim. Élu village préféré des Français en 2023, il concentre avec lui tout ce que l’Alsace offre de plus charmant.
Avec ses maisons à colombages, ses balcons fleuris, sa fameuse ronde (qui suit les anciens remparts de cette citadelle médiévale) ainsi que ses nombreuses petites places et fontaines, le temps semble s’arrêter dans cette petite bourgade.
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Un vignoble où vous arrêter ? On ne peut que chaudement vous recommander le domaine Joseph Freudenreich & Fils , situé dans le centre d’Eguisheim et qui signe des vins alsaciens droits, sublimant ainsi les cépages de la région. On note particulièrement un rouge de Saint-Hyppolite, l’une des treize appellations communales d’Alsace, à la structure et au nez complexe.
Kayserbeg, petite surprise de la route des vins
On continue notre découverte de l’idyllique route du vin en découvrant le village de Kayserberg. Situé à quelques minutes à peine de Colmar, il a aussi été élu village préféré des Français (en 2017 lui) et se dessine comme une véritable carte postale alsacienne. Un brin moins visité que ses comparses Riquewhir (lire plus loin) ou Eguisheim, Kayserbeg est notre petit coup de cœur de ce séjour.
De plus, si le cœur vous en dit – et que les jambes suivent- n’hésitez pas à emprunter le petit sentier qui longe les remparts et sort de la ville. Il vous fera grimper jusqu’aux ruines du château de Kayserberg. De là, c’est un panaroma à couper le souffle qui vous est offert, avec une vue magnifique sur la ville mais aussi sur les champs de vignes qui viennent lécher les contours de la cité médiévale.
Riquewhir, la véritable star de la route des vins
C’est le village le plus visité de la route des vins. Et ce n’est pas charmants. Avec ses remparts dont les pieds sont entourés de vignes, ses façades à colombins et ses nombreuses ruelles au charme fou, le village de Riquewhir (qui s’est – lui aussi- hissé dans la très sélecte liste des villages préférés des Français) mérite le détour.
C’est là que notre périple se termine avant de rentrer en Belgique. Sur le chemin vous pouvez si le cœur vous en dit et que vous avez du temps, faire escale à Strasbourg pour poursuivre votre route.
Un vigneron à découvrir : C’est à Riquewhir que les faiseurs de crémants d’Alsace Dopff au moulin se sont installés. Véritables pionniers dans le domaine, la maison vient de célébrer ses 450 printemps, ils disposent de deux espaces de dégustations où vous pourrez goûter à ce vin pétillant que la maison sublime. Nos coups de cœurs ? La cuvée Bartholdi, à la bulle fine et élégante issue d’un assemblage de Pinot Blanc et Chardonnay et le spécial Blanc de Noir à la structure complexe mais très frais, grâce à la présence de Pinot Noir.
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