2019, l’année de la honte de l’avion

L'avion, devenu la bête noire des voyageurs écoresponsables. © KIRILL

Bien que le trafic aérien continue à augmenter, de plus en plus de citoyens éprouvent de la culpabilité à prendre l’avion. Dans un contexte ultrapréoccupé par l’écologie, un mot se répand: flygskam.

Pionnière en la matière, la compagnie low cost Easy Jet annonçait, fin novembre, qu’elle compenserait désormais les émissions de CO2 de ses vols en investissant dans la plantation d’arbres et la lutte contre la déforestation – en attendant de pouvoir acheter des avions électriques et hybrides. D’autres s’apprêtent à lui emboîter le pas, tant la pression est grande sur le transport aérien, pointé du doigt pour son impact majeur sur les changements climatiques. On estime qu’il représente 2 à 4% des émissions de CO2 et 12% de celles liées au transport.

Bien que le trafic céleste continue à augmenter, de plus en plus de citoyens éprouvent de la culpabilité à prendre l’avion. Dans un contexte ultrapréoccupé par l’écologie, un mot se répand: le #flygskam désigne, en suédois, la honte de prendre l’avion. Au pays de l’égérie Greta Thunberg, le secteur aérien a enregistré cette année la première baisse de fréquentation de son histoire. Ailleurs en Occident, ce sont surtout les jeunes – déjà mobilisés dans les marches pour le climat – qui se tournent vers les moyens de transport moins polluants (dont le train, qui entraîne dix fois moins d’émissions). Mais pas seulement: selon une enquête UBS auprès de 6.000 voyageurs d’affaires aux Etats-Unis, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, 21% des sondés auraient décidé de réduire leurs voyages en avion au cours des mois écoulés, tandis qu’une personne sur trois envisage de ne plus voler dans les années à venir…

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