À Paris, le stationnement des motos et scooters devient payant

Dès le 1er septembre, le stationnement des scooters et motos, jusqualors gratuit, devient payant à Paris © Getty Images

Après avoir tant espéré que la Ville de Paris fasse machine arrière, les utilisateurs des deux-roues motorisés sont tenus, depuis ce jeudi matin, de payer leur stationnement dans la capitale, où la mesure est difficile à digérer pour les motards.

Désormais, pour garer son deux-roues motorisé dans les rues de Paris, il faut s’acquitter de 3 euros, dans le centre de la capitale, et de 2 euros dans les arrondissements extérieurs, s’il s’agit d’un véhicule thermique.  Les résidents peuvent eux bénéficier d’un tarif préférentiel: la carte annuelle vaut 22,50 euros, auxquels s’ajoutent 0,75 euro par jour de stationnement.

Un pass professionnel est aussi proposé et la gratuité est appliquée pour les 2RM électrique et pour les 2RM handicap. Mais pour tous, il est obligatoire de s’enregistrer sur un site en ligne, ouvert fin juin. Mardi, quelque 10.250 demandes avaient été accordées, selon la mairie.  « Il faut sortir de cette exemption dont ont bénéficié finalement les scooters et les motos. C’est une mesure difficile, qui demande un effort significatif mais qui est essentielle, pour la lutte contre les pollutions », rappelle à l’AFP l’adjoint écologiste en charge des mobilités à Paris, David Belliard.

Pollution de l’air, nuisances sonores mais aussi « meilleur équilibrage de l’espace public » ou encore migration vers « des mobilités moins polluantes et plus douces », sont autant d’arguments avancés pour la mise en application d’une mesure faisant débat depuis plusieurs années. Pour la Fédération des motards en colère (FFCM), la mesure est « vraiment discriminante, notamment pour les plus démunis qui habitent en banlieue », relève un de ses délégués, Jean-Marc Belotti.

La FFMC, qui a organisé 18 manifestations en un an et demi contre la mesure, selon M. Belotti, en prévoit une nouvelle samedi midi devant la mairie de Paris. Elle a également déposé un recours devant le tribunal administratif pour annuler l’arrêté.

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