12 choses à savoir sur les Galeries Royales Saint-Hubert 

Les Galeries Royales Saint-Hubert ont 175 ans © Christian Lue
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Elles fêtent leurs 175 ans et elles n’ont jamais été aussi fringantes. Pour connaître sur le bout des doigts cette véritable « ville dans la ville » qui fait la fierté de chaque Bruxellois qui se respecte, voici quelques chiffres. A retenir pour épater… la galerie.

1847.
C’est donc le 20 juin 1847 que les Galeries Royales Saint-Hubert ouvrent leurs portes à quelques enjambées de la Grand-Place, sous l’impulsion du Roi Léopold 1er qui est un peu jaloux de la prolifération de ces passages couverts en Angleterre et en France.

3.
Trois artères forment les galeries Saint-Hubert : la galerie du Roi est dédiée à Léopold 1er, la galerie de la Reine à son épouse Marie-Louise d’Orléans (qui donnera aussi son nom à l’avenue Louise) et la galerie du Prince à leur cher enfant (et futur roi) Léopold II. 

15.
C’est le nombre de mois qu’ont duré les travaux. Même l’architecte de l’époque, alias Jean-Pierre Cluysenaar, n’en a pas cru ses yeux : le travail du verre et du métal était tellement innovant et spectaculaire pour l’époque qu’il avait imaginé une mise en œuvre plus longue… 

200.
En tout, les galeries offrent une promenade de 210 mètres. La verrière, elle, culmine à 19 mètres de hauteur.

25.
A l’époque, pour entrer dans la galerie – et la rentabiliser ! -, il fallait payer 25 centimes les jeudi et dimanche, et 10 centimes les autres jours. Un droit de passage dont s’acquittaient volontiers les Bruxellois de la bonne société et les intellectuels venus (notamment) de l’Hexagone.  

1873.
Le 10 juillet 1873, Arthur Rimbaud rentre dans l’armurerie Montigny, située dans les galeries Saint-Hubert, pour y acheter un revolver six-coups… avec lequel il tirera, ivre, sur son amant Verlaine quelques heures plus tard, dans une chambre d’hôtel située près de la Grand-Place.

1912.
Si la famille Neuhaus est installée depuis 1857 dans sa petite confiserie de la galerie de la Reine, où elle vend des bonbons pour la toux, des guimauves et des réglisses contre les maux d’estomac, c’est par un beau matin de 1912 que Jean Neuhaus invente… la praline (à lire aussi: notre article sur la meilleure praline de Belgique).

16 500.
C’est le nombre de carreaux, posés en écailles de poissons, qui composent l’immense verrière surnommée « le parapluie de Bruxelles ». Victor Hugo et sa maîtresse Juliette Drouet, Charles Baudelaire ou encore Alexandre Dumas l’ont souvent admirée en se rendant au Café de le Renaissance (aujourd’hui la Taverne du Passage) qui accueillait le Cercle littéraire et artistique.

2.
Deux pièces classiques, devenues de véritables mythes du théâtre bruxellois, ont vu le jour au Théâtre Royal des Galeries : Bossemans & Coppenolle et Le mariage de Mademoiselle Beulemans, cette dernière ayant ensuite été traduite dans 17 langues pour faire d’elle la pièce belge la plus jouée dans le monde.

1924.
C’est à la Taverne Royale, et nulle part ailleurs, que le dénommé Joseph Niels inventa un jour ce qui allait devenir l’un des fleurons de la gastronomie made in Belgium : le filet américain. Un tartare revisité et préparé pour la première fois en 1924 avant de connaître un succès fou au célèbre restaurant Canterbury du boulevard Emile Jacquemin.

2019.
Les coureurs du Tour de France 2019 ont démarré de la place Royale avant de traverser… les Galeries Saint-Hubert, puis sont arrivées sur la Grand-Place pour la présentation des équipes.

6 millions.
Boutiques, restaurants, cafés et salles de spectacles des Galeries Saint-Hubert accueillent pas moins de 6 millions de visiteurs chaque année.

Pour aller plus loin

– Se plonger dans le livre Galeries Royales (Saint-Hubert), stars des Galeries, Galeries des stars, rédigé par Paul Grosjean et paru chez Ventures.

– Visiter l’exposition « 175 years » qui se tient au Cinéma Galeries jusqu’au 30 juin 2023.

– Se promener sur le site Web : www.grsh.be

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