Guide de survie estival: comment être un touriste responsable et apprécié
Vous prévoyez de visiter Venise ou Barcelone? Vous ne comprenez pas pourquoi les locaux, fâchés avec le tourisme de masse, font la moue en vous voyant? Voici quelques suggestions pour vous réconcilier.
Choisir son moment
Qu’il s’agisse des trésors vénitiens ou du Mont Saint-Michel, il suffit souvent d’éviter les moments de forte affluence pour apaiser les locaux. Le bon conseil, relayé notamment sur le site de vente de tickets de la basilique Saint-Marc de Venise: «Evitez le milieu de journée, et venez donc au coucher du soleil, où vous profiterez d’une vue imprenable sur Venise baignée d’une lumière chaude et dorée depuis le sommet du campanile.»
Elargir son horizon
Jeroen Klijs, qui étudie l’impact social du tourisme à l’université des sciences appliquées de Breda, est formel : « Regardez plus loin des évidences. Partout, il existe des petits joyaux cachés dans des lieux moins fréquentés et les habitants seront ravis de vous y recevoir.» Ne vous fiez pas non plus aux hashtags populaires sur TikTok ou Instagram: souvent, les vidéos et les photos se veulent idylliques mais ne montrent pas l’envers – surpeuplé – du décor.
Eviter le voyeurisme
Le touriste oublie parfois qu’il ne se promène pas uniquement dans une « ville touristique », mais aussi dans un lieu qui sert de cadre de vie à des vrais habitants. Roos Gerritsma, maître de conférences en gestion des loisirs et du tourisme, explique: « Les habitants sont souvent agacés par ce qu’on appelle «le regard du touriste», car le visiteur ne fait attention qu’à ce qui l’intéresse. Il oublie le code de la route, ne voit pas les gens qui se rendent au travail, prend des photos de tout et de rien, ou il a du mal à comprendre qu’une fromagerie d’Amsterdam n’est pas un musée…»
Suivre les coutumes
Déchets, tapage nocturne, ivresse, utilisation de monuments comme bancs… Le comportement de certains touristes est effrayant. Roos Gerritsma poursuit: « Souvent les visiteurs estiment qu’ils ont mérité et payé leurs vacances, et que par conséquent, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Or, ce qui interdit chez nous l’est aussi ailleurs, même si ça peut sembler naïf d’insister là-dessus.» Dans le même ordre d’idée, l’hôte se doit de respecter les coutumes locales, comme le code vestimentaire dans certains lieux publics ou religieux…
Se montrer curieux
«Les habitants sont très sensibles aux signaux qui expriment le respect, affirme le géographe social Jeroen Bryon, qui a étudié le tourisme à l’université de Louvain. Exemples : il est souvent très apprécié que vous parliez quelques mots dans leur langue, que vous vous intéressiez à leur culture, que vous posiez des questions sur leur histoire ou même que vous évoquiez un footballeur originaire de leur pays…» Des petites choses simples qui rendront l’accueil beaucoup plus chaleureux!
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